Chronique :
"Paris mon Amour, j’ai eu tellement froid ce matin... (par Francesca Acquavia textes français et italien)
Chronique IllustréePUBLIÉ LE 15/11/2015 à 00 PAR LES URBAINS DE MINUIT Chronique : "Paris mon Amour, j’ai eu tellement froid ce matin... (par Francesca Acquavia textes français et italien)
0 commentaires La Chronique IllustréePUBLIÉ LE 03/10/2015 à 21 PAR LES URBAINS DE MINUIT La chronique du mois : « Saint Narcisse : Fear of Missing Out (FOMO) therapy » par Sonia Grdovic FOMO kézako ? Ne rien manquer, être partout. Renoncez amis Urbains, car c'est impossible.... 0 commentaires Saint Narcisse : Fear of Missing Out (FOMO) therapyPUBLIÉ LE 03/10/2015 à 21 PAR SONIA GRDOVIC FOMO kézako ? Ne rien manquer, être partout. http://www.urbandictionary.com/define.php?term=fomo . Renoncez amis Urbains, car c'est impossible. Aussi comme nous pensons que le FOMO et le narcissisme aigus sont les maux du millénaire, nous, UdM, avons inventé une fête : la Saint Narcisse. Tester un jour son niveau de FOMO, en vivant le 29 octobre, jour même de Saint Narcisse, à Nice, est recommandé : un centre ville cartographié en constellation avec des lieux différents, des artistes, des heures, des moments forts, tous plus ou moins en même temps : vous n'en vivrez jamais la totalité. C'est une expérience particulière pour nous, public : savourer ce que l'on vit, en sachant ce que l'on manque, à côté.... Ce manque excite un bien joli mot : le désir. Car « ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour » (Platon). Pour désirer il faut manquer. Un peu beaucoup passionnément à la folie. Sans jamais être comblé. C'est ce qui rend le désir si mystérieux : il contient en lui-même la joie de chercher, et l'intuition de ne surtout jamais obtenir la totalité de ce que l'on cherche. Pour continuer l'aventure. Peut-être même sans autre motif que la joie de désirer. Ces festivités de Saint Narcisse sont une expérience particulière pour nous artistes. D'abord parce que nous sommes, certes, toujours l'objet de l'obscur désir, mais nous n'en sommes plus l'unique, le centre, simplement un avec d'autres ; comme dans la vie en fait. Bref nous sommes presque normaux. Fêter Narcisse, c'est bien sûr mettre Narcisse hors de soi, à bonne distance. Ensuite ça fait se croiser, se rencontrer nos nécessités d'artistes : prendre des risques, inventer, stimuler, être vu, être porté, être ensemble, ne pas se prendre au sérieux, provoquer, créer, bref (tous les moments sont collectifs et interdisciplinaires) cet événement est générateur de projets. Il s'agit bien d'élan, de mouvement, de transformation. Le désir va au delà de soi, il donne. Et nous devenons ce que nous sommes : des artistes généreux. C'est aussi une expérience particulière pour nous, hôtes. Parce que nous sommes dans l'accueil de l'inconnu, ce qui est un risque. Et aussi dans le sacrifice de ne pas pouvoir être chez d'autres. Nous sommes tenus par notre promesse de présence. Ce que nous comprenons de ces confrontations au FOMO, à Narcisse et à l'Inconnu, c'est que c'est que le Désir s'y déploie, que le Désir est source de création, que désirer c'est se manifester, que l'essence du Désir n'est pas dans l' objet mais dans le sujet qui désire, et que le Désir est infini. Et qu'il est joyeux. A bientôt de nous croiser, ami Urbain, et vive Saint Narcisse !
Sonia Grdovic, aux Urbains de Minuit et de midi 2013-11-04, n°22
0 commentaires |