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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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La Chronique Illustrée

(auteur inconnu de nous)

 

Chronique de Claudie : E pericoloso sporgersi !

"J’ai peur, j’ai peur, je ne veux pas descendre ce tunnel, je vais tomber….

0 commentaires

E pericoloso sporgersi

J’ai peur, j’ai peur, je ne veux pas descendre ce tunnel, je vais tomber…. Je hurle, trop de lumière, trop de bruit, je m’étouffe, attention danger, je viens de naître et je risque la mort.

Bonjour liberté.

La vie est un grand danger qu’il est essentiel d’affronter pour savoir ce qu’est la liberté.
Imaginons une vie sans risque, imaginons une vie dans laquelle nous n’osons rien faire tout simplement parce que prendre un risque est danger.

Si nous ne tentons pas de nous pencher de temps en temps, nous ne saurons jamais que trop se pencher pourrait-être un risque. Et se pencher est admirer des paysages que nous ne pourrions voir en laissant les vitres fermées, avec un rideau qui nous cache du soleil.

Ne pas se pencher c’est refuser de faire du bateau à voile lorsqu’il y a du vent.

Apprendre le risque est important, vivre sans risque est une façon de s’interner et d’avoir peur de son ombre.

Si nous ne risquons rien, dans le sens, ne rien entreprendre, puisque tout est danger, nous ne vivons pas.

Apprendre à marcher est danger. Si nos parents ne nous laissent pas une certaine liberté à tomber, nous ne marcherons jamais seuls ou alors avec des béquilles.
Marcher avec des béquilles ou ne pas affronter les risques de la vie du dehors n’est pas liberté.

Changer d’état est danger, l’enfant devient adolescent, la chenille papillon. Si nous refusons ce danger de changement nous stagnons, nous ne nous libérons pas.

La chenille ne vole pas, le papillon vole, voler n’est pas sans danger mais rester enfermé dans son cocon est-ce liberté ?

Tout est danger et tout danger peut-être liberté.

Le danger de changer de travail, cette opportunité que l’on aimerait bien prendre, oui, mais… Ce n’est pas possible cela fait trop longtemps que nous sommes collés à notre chaise et nous ne pouvons pas changer nos habitudes.
Il est plus sécurisant de rester dans notre cadre que de tenter d’en sortir et d’aller explorer d’autres rives.

Une route n’est jamais que droite, sans autre véhicule que le nôtre. Ou alors, roulons sur un circuit fermé, à 50km/heure, avec des bottes de paille qui encaisseraient nos éventuels excès de vitesse.

Rester sans rien faire, assis confortablement sur nos fesses en niant que ce fauteuil, soit disant si confortable, à tout de même des ressorts qui nous piquent, devraient nous faire penser à changer de siège.
Changer de siège est éjectable.

Il est préférable de mal vivre à deux que de s’affronter au danger de se retrouver face à soi même dans une soit disant solitude.

Accepter de rester bien campés sur nos certitudes, nos habitudes bien sécuritaires, nous enferment. Ne pas mettre le nez dehors , n’empêchera pas que la foudre s’abatte sur notre maison.

N’aimons personne. Aimer c’est dangereux, risque d’être plaqué, danger de ne pas être autant aimé que l’on aime, nous ne voulons pas pleurer, nous ne voulons pas risquer d’être sentimentaux par rapport à cet Autre.

Et nous voilà à quatre vingt dix balais, Seuls, parce que nous n’avons pas voulu affronter le danger d’aimer et d’être aimés.

Au nom du danger

Si des journalistes dans des dictatures n’affrontaient pas le danger d’oser écrire au nom de la liberté, nous ne saurions rien de ce qui s’y passe réellement.

Il sont morts pour la liberté d’expression.

Dans ces dictatures, les révolutionnaires ont ouvert les barrières en bravant les fusillades.

Ils sont morts pour la liberté de vivre.

Des femmes dans les pays totalitaires islamistes, se mettent en danger, au nom de la liberté, en refusant le joug des hommes qui les considèrent comme « objet » avec l’unique liberté de se taire et de subir.

Sous la lapidation, la pendaison la décapitations, les coups.

Elles sont mortes pour la liberté de la femme.

Etendard, liberté

La liberté totalitaire n’existe pas. Faire, dire, ce que nous voulons quand nous le décidons au nom de la liberté est empiéter sur la liberté des autres.

Que ferions nous dans cette liberté totalitaire ?

Ne rien faire, ne pas travailler, tuer ceux qui nous ennuient, voler les autres pour vivre, n’accepter aucune règle de vie sociale…

« Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. » Nelson Mandela-Un long chemin vers la liberté

Vivre avec des contraintes ne nous prive pas forcément de liberté, croire que nous pouvons vivre une liberté totalitaire est danger.

La société créé des cadres de vie, des règles indispensables. Le désir de non règle devient anarchie et dans toute anarchie se retrouvent des chefs qui délivrent des règles, ces règles que d’autres par liberté refuseront.

« La liberté n'est pas la possibilité de réaliser tous ses caprices ; elle est la possibilité de participer à la définition des contraintes qui s'imposeront à tous. » Albert Jacquard- Petite philosophie à l'usage des non-philosophes

 

Claudie, aux Urbains de Minuit

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1 commentaires
Le 2015-04-16 13:38:19 par polydele
A lire Le Divin enfant de Pascal Bruckner ;-)
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