(photo : Mark Twain plays with Tesla's Oscillator, 1894)

Chronique Urbaine  "Le Ready Made Poétique est Politique" par Tristan Zà :

Il suffit d'ajouter un titre un peu chic à la première bêtise qu'on a en tête et voilà la touche poétique.

Le READY-MADE POETIQUE est POLITIQUE

par Tristan Zà.

J'adore entendre le bruit des têtes pensantes. Vous le connaissez, ce bruit, cette subtile rumeur, ces voix murmurantes, voire parfois ces rouages crissants que l'on voit sortir des oreilles et des pores quand quelqu'un près de vous commence à penser, à ruminer, à chercher. Chercher quoi ?

« Connaître » c'est deux choses : 1. apprendre - comprendre jusqu'au bout les notions qui nous sont offertes, ce que des autres l'on peut comprendre à chaque fois un petit peu plus, et voilà qu'on grandit

2. découvrir – et créer ses propres notions. Et ça c'est de l'ART.

Mais. Souvent de ces têtes pensantes  sortent des discours trop longs trop courts trop de coupes trop de trous et l'on finit par parler de libre choix, de pouvoir des hommes, des masses, des peuples, de dictateurs, de kebab et de foot.

Oui je comprends la rage, parce que si l'on parle de masses et de dictateurs on se sent petits face au puissances, face à la dictature de la finance, face à la société du consumérisme et au consumérisme de la société et aux images socialement consumées, et l'on finit par fermer le bureau. "Changer le monde  à 19 h" et aller tous prendre l'apéro. Voilà pourquoi moi j'en ai marre de la "rage". On ne change pas le monde par la vacuité de la rage 8 h par jour 5 jours par semaine. Moi je suis un homme (qui aime bien ces genres d'enjeux !) qui veut croire aux hommes, et je dirais qu' on change le monde en changeant chacun de nous, un par un. Chacun de nous. Et comment ? Qu'est ce qu' un seul homme peut changer pour changer le monde, diriez vous ? Mais de point de vue, Messieurs-Dames !! Un certain Marcel D., oui oui avait fait quelque chose de pareil... Quel bonhomme. Et même pas que juste lui ! Oui mais ! il suffit de regarder une route de vélo à l'envers et la placer sur un tabouret pour changer le monde ?

On change de point de vue si l'on décide d’arrêter de croire que l'on n'est pas libre de choisir parce-que « il y a les puissantes qui ont l'argent et qui décident pour nous ». On EST libre de choisir par soi-même, à chaque instant de sa propre vie. Chaque décision que l'on prend est une brique sur la voie que l'on construit à chaque jour où le soleil fait son tour dans notre ciel.. - moins poétique : se prendre la responsabilité de ses propres actions, se faire une propre opinion, changer sa propre opinion, proposer quelque possibilité ultérieure. C'est pas compliqué, c'est à la portée de tous : « qu'est ce que je veux faire de ma vie, si je pense ce que je pense, et j'aime ce que j'aime, et je suis ce que je suis ? » T'as répondu ? D'accord, donc, fait-le ! « Mais pour faire ce que l'on veut il faut de l'argent, tu vois ? On est encore là.. » Il ne faut pas de l'argent pour faire ce qu'on aime, il faut s'y attacher et le faire au mieux, et oui, forcement le faire de la façon d'en pouvoir vivre. Mais juste  l'argent suffisant pour faire ce qu'on aime ! c'est la meilleure manière de foutre le système. Parce que comme ça on pourra tout simplement continuer à le faire, c'est évident. Et peut-être que si chacun fait ce qu'il aime, peut-être aussi quelque chose pour les autres  et pas à l'encontre des autres, peut-être qu' un jour on pourra même se ficher de l'argent, enfin.

Nous n'avons rien à perdre, nous sommes ici, et nous avons le choix, parce que oui, nous POUVONS CHOISIR POUR NOUS NOTRE VIE.

Faites le bon jeu, têtes pensantes.

Amoureusement, votre dévoué nouvel arrivé M Tristan Zà Dada n'a jamais raison.

Vive DADA.

Et les Urbains.