Chronique : "La feeeerme.....!" par Claudie
"Depuis quand peut-on en tant qu’individu, s’exprimer librement ? Tout est fait pour...
La Chronique IllustréePUBLIÉ LE 15/09/2015 à 13 PAR STéPHAN AURIOU Chronique : "La feeeerme.....!" par Claudie "Depuis quand peut-on en tant qu’individu, s’exprimer librement ? Tout est fait pour...
0 commentaires La feeeeermePUBLIÉ LE 12/09/2015 à 19 PAR CLAUDIE Depuis quand peut-on en tant qu’individu, s’exprimer librement ? Tout est fait pour nous faire croire, ou penser, que nous pouvons le faire. Dès l’enfance, nos parents, les enseignants, les adultes (nous sommes encore petits) nous demandent de nous taire. Un enfant ne peut s’exprimer librement, sauf dans des créneaux définis par les grands. Cette soi-disant liberté d’expression par la parole, ici, est fausse. C’est certain qu’il n’est pas très agréable, voir pas du tout, s’entendre dire par un enfant : « t’es pas belle (ou beau) tu sens mauvais de la bouche, je n’aime pas ta chemise, elle a une vilaine couleur…» immédiatement les parents se confondent en excuse (alors qu’ils pensent la même chose) auprès de la personne en expliquant à leurs progénitures qu’ils ne doivent pas dire ça, cela ne se fait pas. Ah, chers parents hypocrites que nous avons eus ou que nous sommes. Et là, l’enfant comprend que chaque fois qu’il s’exprime librement, y compris dans sa classe, qu’il est possible de penser mais surtout, surtout une règle « il faut se taire ». Et une certaine liberté d’expression s’entrave de chaînes qui s’alourdissent tout au long du périple de notre silence demandé socialement. Par exemple, la manifestation fait partie de la liberté d’expression. Normalement, tout individu dans une démocratie devrait pouvoir (selon l’article 19) manifester dans la rue, sa joie, sa douleur, son mécontentement ; qu’il soit politique, familiale, sociale… Impossible.Pour manifester dans la rue, il faut passer par des demandes administratives et quelques fois se voir interdire l’horaire décidé ! Pour manifester il est nécessaire d’avoir une autorisation, ce n’est plus une liberté. Liberté d'expression ? Pas vraiment La liberté d‘expression finit là où la violence débute. Violence directe ou insinuée. La violence des mots hurlés, d’un texte, d’une image, d’informations audiovisuelles, d’un film, de coups donnés, de la guerre… Cette soi-disant liberté d’expression est néfaste pour le bien-être d’autrui par cette violence véhiculée. Depuis quelques années, la liberté d’expression passe par Internet. Certains pays ferment cette liberté vers le Monde non seulement en l’interdisant mais le plus souvent en privant de liberté physique la ou les personnes qui ont enfreint la liberté du dictateur. Liberté d’expression rime tristement avec répression. Les arts et la liberté Kant, a écrit « la liberté est un joyau ». Joyau artistique au milieu de ce capharnaüm, l’art et sa liberté d’expression. Les arts ont servi depuis très longtemps cette liberté avec des prises de position très politiques pour certains écrivains, poètes, chanteurs, cinéastes, peintres, musiciens, photographes etc... qui au travers de leurs œuvres délivrent un message, étalent leurs opinions politiques, dénoncent certaines pratiques (tortures, guerres, racisme...). L’artiste au nom de la liberté d’expression est toutefois responsable de son œuvre et de ce qu’elle véhicule ou pourrait véhiculer. La liberté de création ne peut être totale. La liberté d’expression a ses propres limites, « en toutes choses on doit agir dans la vue du bien » Socrate
Claudie, aux Urbains de Minuit 3 commentaires Le 2015-10-09 18:36:15 par sonia grdovic oui Sobriquette, tout est en chantier, et ce journal les permet tous, questionnons nous les uns les autres sans craindre la contradiction, l'un continuant la réflexion de l'autre, merci pour votre commentaire ! Le 2015-10-10 18:04:00 par salamalecs Il est dommage que, dès le début, soit confondu "liberté" et "faire ce qu'on veut"... La liberté ne s'entend que dans un cadre donné, sinon quelle est-elle ? D'autre part, le fait de demander l'autorisation n'est pas antinomique de la liberté, ce serait même le contraire. Il aurait fallu commencer par revenir à la notion même, car en l'oubliant, tout s'écroule. |
Un article qui m'a éclairée: https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2011-4-page-97.htm
Le point intéressant de l'article selon moi: l'idée qu'on "fait croire" à une liberté absolue. Dommage qu'ensuite, on ait l'impression de lire que la liberté est effectivement absolue ou n'est pas: l'illusion du coup n'est pas démontée, elle est plutôt confortée.
Bonne route aux Urbains!