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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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Catalogue Festival des UdM 2014

http://www.lesurbainsdeminuit.fr/dossier-de-presse2014

 

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Fête de la Saint Narcisse, Nice, récit d'une nuit en Urbanie

photo : Festival de la Saint Narcisse 2014, soirée Jaurès à la Falabrak Fabric avec les Urbains de boue 
http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4766 

 

la soirée d'ouverture du Festival : la Galerie du Lundi à la rue Defly (Chinaski en bonus track)

 

Voilà déjà un an que nous avions passé un merveilleux 29 octobre, nuit de la Saint Narcisse. Cette année, c'est armés de nos casques et chevauchant notre destrier mécanique (le scooter de David) que nous partons dans la nuit qui pointe à peine le bout de son nez, vers de nouvelles rencontres épiques et inattendues.

Bon le démarrage est un peu chaotique. Se fiant à notre instinct et au plan du site GoogleMap (et non au programme conconté de main de maitre par les Urbains, j'avoue, on est un peu cons avec David) nous partons au point le plus proche de notre demeure : les Diables Bleus. Là un gentil monsieur nous indique qu'il... part jouer dans le vieux Nice à 18h30. Bonnnn, nous reprenons notre véhicule un peu dépité et nous allons au Théâtre de l'impasse où nous trouvons porte close (il n'est que 18h30). Aie ! Mais alors que nous désespérions, sortent de nulle part les Soufflarts avec un immense coffre. Je discute un moment avec Pierre Petitfrère puis nous marchons dans les rues désertes du Vieux. 

Nous n'avions pas fait 20 pas que nous tombons nez à nez avec Gilbert D'Alto qui nous confie qu'il sort du tournage d'un film où il joue un petit rôle. Je m'arrête chez René socca pour déguster un bout de pissaladière qui représente tant souvenirs de mon enfance et hop nous voilà parti pour la Rue Defly. Déserte bien entendu car tout commence 30 minutes après.

19h05 nous revenons dans le Vieux Nice à la  Falabrak Fabrik où nous retrouvons Pascale Kral. Nous écoutons avec beaucoup de joie le groupe de musiciens de baletti Achrodia.

19h30 nous décidons d'aller à Zonmé voir les Souffleurs.  A la Zommé nous rencontrons Niko N'Ko des Artocrates avec qui nous avons une discussion au combien sympathique sur les jeux de société. Ce gars est vraiment formidable.

Vers 20h nous allons à l'étage où je discute avec toujours autant de plaisir avec Olivier Garcin qui expose ses textes à la fois drôles, touchants, cultivés, et typographiques. Nous discutons de Lautréamont qui a beaucoup compté dans ma vie. La Saint Narcisse se passe bien !

Nous croisons Amandine Brulée et Cyrille Vessière pour la première fois, et ce ne sera pas la dernière. Le spectacle de théâtre commence avec des projections de photos. Mais je n'ai pas envie de rester car le concept me fatigue. Nous reprenons nos discussions avec des gars sympas en bas.

21h30 nous quittons la Zonmé direction l'appartement Raffort à l'Escurial qui nous ouvre la porte d'un magnifique appartement très lumineux. 

Nous discutons avec Véronique Champollion de ses superbes sculptures en papier journaux. Elle est vraiment souriante et gentille, ce fut un excellent moment.

Puis nous discutons avec le photographe Jean-Pierre Joly dont nous avons beaucoup apprécié les œuvres qui nous rappelaient à David et à moi-même les décors de notre enfance. Il nous apprends qu'il ne travaille pas ses photos argentiques et les imprime telles quelles. Nous quittons nos hôtes vers 22h45.

23h05 nous arrivons après la bataille de la jam session de Jackie Perreau et Marc Cecchinnel, au Brokantik'art pour retrouver Sonia Grdovic et un Gianni Marsiglia très joyeux. Tout le monde est un peu saoul et rigolard. Nous déambulons un peu dans les rues du Vieux Nice.

23h45 arrivée à L'Atelier 81 pour une rencontre au sommet entre les Artocrates et les Urbains. Nous discutons de politique, de jeux, de la soirée, c'est chouette.

2h00, chez Nyden Lafée et Niko N'Ko pour manger un plat de spaghetti al vero pesto, par un vrai italien en la personne de Gianni ! 5h30 nous rentrons pour quelques heures de sommeil avec David et à 10h00 reprise du boulot un peu difficile mais avec plein de beaux souvenirs dans la tête et l'espoir d'être à nouveaux réunis pour la 4e édition des Urbains de Minuit !

 

The Kingdom, aux Urbains de Minuit

6 commentaires
Le 0000-00-00 00:00:00 par hugodesbois
Je vais dans ton sens Sonia, je vous salue bien évidemment votre travail et celui des artistes participant à cette manifestation.
Le 0000-00-00 00:00:00 par sonia
cet article est un témoignage tout simple mais sincère, que j'ai mis en ligne en tant que rédac chef car il est à chaque étape, nourri de rencontre entre le kingdom et les artistes, donc pas d'un comportement de consommation justement, à un moment cette rencontre ne c'est pas produite : mais c'est sa liberté...et ce journal est aussi fait pour parler de ce qui ne se passe pas, et même de ce qui, parfois, se passe mal...
Le 0000-00-00 00:00:00 par hugodesbois
Pour reprendre le gloups d'Isabelle, un intérêt certain pour cette déambulation merveilleuse dont le concept me fatigue. ce n'est pas prendre en considération le travail des artistes qui se donnent pleinement et gratuitement pour cette manifestation.(En plus, il s'agissait d'une production vidéo, concernant le travail théâtral)Est-il raisonnable de consommer l'art de cette manière? Je pense que je vais partager ses réflexions avec ma concierge...
Le 0000-00-00 00:00:00 par boris burasovitch
très belle 15ene même si je n'ai pu participer à tous les évènements ! malheureusement !
Le 0000-00-00 00:00:00 par Lala Craspek
Joli récit d'un tour de force inédit. Faire le parcours artistique du Petit Urbain complet en une nuit, sans rater aucun événement (si,le Baleti de CANA et L'Air de Rien aux Diables Bleus,un peu excentré, il faut avouer), nécessite une sacrée dose d'organisation et de capacité à profiter de l'instant. Bravo et belles photos. Merci.
Le 0000-00-00 00:00:00 par bondiau
gloups...le spectacle de théâtre au salon n'était pas du tout une projection de photos...désolée que le concept t'ai fatigué....

Devenir Urbain(e) à Nice, d'une Saint Narcisse à l'autre

DEVENIR URBAIN(E)

 

Lundi 14 octobre 2013 

Soir d’errance sur le net, comme dans une forêt maléfique, les onglets tels des trolls malveillants s’ouvrent et se referment sans intérêt majeur et aucun éblouissement. Pour terrasser un gluant chagrin d’amour, je suis prête à tout. Finalement,  Internet ne suffit pas. Il faut sortir, en ville de préférence, voir des têtes nouvelles mais pas n’importe où. Sortir, c’est un peu superficiel mais une forme d’action rédemptrice accessible à un cœur blessé.  Vaguement entendu parler de la Zonmé et de l’Atelier Le Salon. Clavier. Tiens, un Festival ? La Saint Narcisse, rigolo et déjà très interpellant. Oh, ça commence demain. 30 artistes sur 3 étages. Des noms jamais entendus. Et un thème improbable « Tabou et Divan. Totem et Fétiche »… étant moi-même vaguement obsédée : interpellation. Alors, la quête sur la toile commence à s’affiner le sens se précise. Il est question  aussi d’un Parcours artistique dans la ville avec un kilométrage précis dans des lieux improbables. L’idée me séduit dangereusement. Les Urbains de Minuit sont les organisateurs de  cet évènement qui me semble encore bien obscur. Le lendemain, soirée d’ouverture. J’appelle un ami, et il me dit « Oui ». On y va. 

Entretemps, un rien maniaque, je  feuillette le Web Journal de ces gens a priori étranges et sortis d’une autre galaxie. 

Et là, je reste stupéfaite par la qualité des textes, des idées, de la présentation  et une phrase me monte au cerveau pour ne plus jamais le quitter :

«  ce sont les gens qui FONT la Ville » (les Urbains de Minuit)

Emerveillement.  Mais aussitôt, une autre petite voix derrière, la conscience répressive d’une éducation bien pensante, me murmure « oui, mais ils sont inaccessibles,  c’est pas pour toi. ». Je les imagine en réseau fermé, ne discutant qu’entre eux, de sujets inabordables, de philosophie, de politique, d’art … bref, créant leur monde avec leurs pensées et surtout entre eux, la nuit de préférence, avec une liberté insensée pour notre époque. Ce n’est pas tout à fait faux, quelque part....: il faut les mériter.

Mardi 15 octobre 2013 

Nous voilà rue Anciens Combattants Afrique du Nord, à Nice, 1ère expérience du Festival de la Saint Narcisse. Un quartier comme je les aime, qui ressemble à celui où j’ai passé ma vie à Bruxelles, près de la Gare du Midi. Me reviens cette sensation de liberté au sein de la ville investie par les gens qui l’habitent vraiment, voire la contrôlent et la détournent à leur profit en la faisant vivre à leur manière. Un quartier dangereux où on ne court, évidemment, aucun risque. Hypocrisie ambigüe  des phobies urbaines. Les dangers ne sont jamais là où on les anticipe et on ferait mieux de craindre les beaux quartiers. On rentre dans la Zonmé,  la moindre personne qu’on croise nous semble familière, on se sent d’emblée très bien et puis, comme on était à l’heure, on attend…en mangeant un bon ptit plat unique comme chez des copains, en mieux.  Au bar, une fille parle de son clitoris en attendant sa bière bio, quoi de plus normal ? Concert  : Entre Benoît et La Lune et Barizone Comedia Orchestra, on s’en prend plein la vue. Benoît me dédicace un disque en scrutant le fonds de mon âme par  les yeux..  Alex LAMIA me dit que son titre « Au fond d’un Lac » n’est pas la reprise de Bashung inconnue pour laquelle je le félicite mais une liste compilée des titres de Debussy. On monte, autour de l’emblématique ascenseur,  à l’Atelier Le Salon, une jeune femme grave répète sur un clavier « L’avenir du monde est androgyne »…. C’est Magali HALTER.  Tout le monde semble fasciné alors nous aussi. On voit des œuvres sonores, des poupées épinglées, une carte du monde qui retrace la vie de quelqu’un, un roman qu’on crée nous même en ajoutant chacun une phrase. Un tableau avec des feuilles quadrillées remplies de croix. On dit un mot dans un micro qui compile ce que tout le monde dit. On se sent chez nous et pourtant on ne connaît personne.

On rentre dans nos véritables chez nous respectifs avec la tête bien vidée et comme nettoyée de l’intérieur par des idées nouvelles en pleine gestation. On décide de revenir le Vendredi.

Vendredi 18 octobre 2013 

On est là, tous fiers et contents, comme des princes dans leur nouveau royaume. Pimpants, à l’heure, même. Je crois qu’on nous reconnait… une  femme élégante, déjà vue dans les soirées précédentes,  nous accueille sympathiquement et nous explique posément la démarche des Urbains de Minuit. J’écoute mal, trop pressée de lui dire déjà « Oui, j’adhère à 100% ». Elle ne sait pas que j’ai écumé le Webjournal de long en large. Cette femme, c’est Sonia GRDOVIC. Une espèce de fascination hypnotique m’envahit (dont je suis guérie depuis, rassurez-vous).  C’est quoi la prochaine étape ? Elle me parle mais, en fait, je sais déjà tout ça sans rien savoir, en réalité. Je sens, la nécessité du réseau, des artistes libres, l’importance des idées, de la liberté et je sais que de la cité vient le pire comme le meilleur. Elle parle et je dis « Oui, oui, ouiiiiiii……»  trop vite… Je sens que je mets le doigt dans un engrenage essentiel de la ville et, sans m’en rendre compte, je signe un pacte avec ces idéaux.  Ce soir là aussi, lancement du Webfanzine « L’Artocrate », un fanzine de jeunes  dessinateurs et penseurs indépendants dont les Urbains de Minuit sont les parrains. J’ai déjà tendance à me dire «  si ils sont certifiés « Urbains », c’est que ça doit être bien ». Débuts d’une sorte de totalitarisme subjectif pro-urbains larvé ? A l’avenir, tout ce qui sera "certifié Urbain"  me paraîtra d’office intéressant, presque d’utilité publique ! Concert : des petits jeunes : A JAM, vraiment géniaux. Mon ami Bruno se lance dans une séquence de street dance endiablée et il casse une table. Personne ne se fâche. On passe une très belle soirée. Il dit qu’il fera des sushis pour s’excuser la prochaine fois.

Vendredi 25 octobre 2013 

On arrive avec les sushis... Pour notre troisième soirée de Saint Narcisse avec ces gens dingues et ce lieu insolite. J’emmène des amis chorégraphes et acteurs Suédois qui vivent sur Nice et n’ont jamais entendu parler des Urbains de Minuit. Entassés dans un coin, bien serrés les uns contre les autres et sans la claustrophobie qui d’habitude m’étreint, nous vivons un autre moment de grâce avec Clément AlthausMerakhaazan et Christopher Brocardo (trio, il me semble). Je parle un peu plus avec Sonia.  Mes amis Suédois me disent qu’ils se sentent un peu comme à Stockholm 20 ans auparavant dans les milieux très underground de l’époque qu’ils ont bien fréquentés.

Déjà accro, je regrette de ne pouvoir participer à la fin du Festival car, exceptionnellement, je vais à Paris. Sonia me suggère d’aller voir la rétrospective de Chris Marker (jamais entendu parler) près de Beaubourg. Mais je raterai la soirée de clôture du Festival de la Saint Narcisse, avec Sophie TAAM, encore une performeuse à l’action hermétique à mes concepts de base (qui ne demandent qu’à s’ouvrir) et un certain CHINASKI qui fera une lecture-concert. Je sens bien que je rate un truc majeur avec ce type au nom improbable. Alors, je file écouter ce qu’il fait sur Youtube et là, … ben, no comment. Aujourd’hui, ses textes et sa musique font partie intégrante de mon quotidien. Il n’impose aucun message mais distille dans des « tableaux-tranches de vie » en chanson une espèce d’humanisme cynique,  accessible à mon contenant neuronal et sa voix puissante, présente, renforce la réflexion que ses textes suscitent. Par la suite, j’aimerai son humour ravageur derrière une façade réfractaire qui s’effondre dans des rires francs.

Ces gens, les Urbains,  sont bien dans leurs peaux, c’est si rare.

De retour de mon séjour à Paris, ma réflexion sur la photo géante de Rancinan «Le Festin des Barbares »  exposée aux Arts et Métiers est publiée dans le Webjournal. Je reste stupéfaite par la confiance, l’incisivité de cette décision. Quelqu’un me dit « tu es une bonne nouvelle ».  Alors, je me mets à écrire écrire écrire …. Tout l’hiver… sur le phénomène des Youtubers, sur Narcisse, sur l’orgasme, sur l’école, sur les pathologies mentales…. sur des tas de trucs qui me passent par la tête et pour lesquels j’ai un coup de cœur ou de gueule ! Parfois on n’est pas d’accord, mais le plus souvent,  ça passe !

Un jour, on me propose de faire partie des Nuits Urbaines. Ayant entendu parler de la Green Guerilla et des tags en mousse de forêt, je file récolter la matière première dans le petit bois en face de chez moi, à Sospel. Premières nuits, au goût mystérieux et au sens encore imprécis . Je fais des cœurs en mousse de forêt et parfois des points d’interrogation. Une nuit, un homme en djellabah, nous dit « ça va les hippies ? » . 

J’ai enfin un statut social, un vrai, pas celui qu’impose une fonction utilitaire et rémunératrice dans notre société de consommation décadente. J’ai l’impression de faire partie du monde. La nuit, nous nous éparpillons pour mieux nous réchauffer et laisser des traces dans cette ville qui voit vivre par elle-même, en dehors des sentiers imposés. Il faut qu’au matin, quelques personnes s’interrogent. Il faut qu’un message passe ; qu’une trace reste, qu’un enfant sourit, qu’un passant s’offusque et peut-être entame une réflexion. Il faut apporter un peu de poésie dans cet univers sous contrôle. Nous terminons autour d’un verre, jusqu’à trop tard la nuit, de repeindre ce monde aux couleurs de notre urbanité. Enfin, pour ma part, je les écoute beaucoup car j'ai des millénaires de retard. Tout cela n’est pas sans danger et c’est cela aussi, notre urbanité. Au détour de la première nuit, je rencontre aussi Frédéric LOUIS. Impressionnée par ce qu’il écrit dans le Web Journal, je le vouvoie, le félicite et lui demande s'il est philosophe de métier. Il me répond, timide, qu’ il est cheminot. Et là s’effondrent en une seconde les oripeaux d’une pratique forcée de la politesse d’apparat qu’on nous impose avec son carcan de préjugés et de stéréotypes depuis qu'on est tout petit. Et tout devient possible. Je découvre que plusieurs urbains suivent des cours de philosophie de grandes écoles par internet.

Les idées prennent le dessus sur la vie matérielle. Et même si la vie matérielle est compliquée, les idées prévalent et, surtout, conduisent à une action véritable.

Puis, il y aura des tangos, des soirées lecture (celle de Desproges fut mémorable), une Saint Valentin Bis sur le thème « Suce mon âme », fabuleux slogan des Urbanocrates, cette fusion entre les Urbains de Minuit et la collectif l’Artocrate qui monte, qui monte. Le tandem se renforce mutuellement. Le maillage dans le ville devient plus dense et pourtant, on ne parle que de quelques individus. Les Dadas aussi étaient peu nombreux. Tous les mouvements majeurs ont commencé avec quelques individus seulement. Les Urbains n’ont pas cette prétention et une sacrée dose d’humour qui les empêche de se prendre trop au sérieux. Mais qui sait s’ils ne seront pas un jour épinglés comme un des mouvements de pensée, artistique et  interdisciplinaire majeur, de Nice au troisième millénaire ?

 

Voilà, le vent se lève, la Saint Narcisse 2014 vient de finir. Je ne savais pas qu'un soir d'errance sur le net me conduirait là.

Merci.

 

Karla Paslac, aux Urbains de Minuit

 

 

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Pause à la Librairie Niçoise, hôte du Festival de la Saint Narcisse, Nice

 

« L'art est ce qui défie le temps et l'espace »

Depuis dix ans, Thierry Desouche s'adonne à ce « superflu absolument nécessaire » que sont pour lui le livre et l'art. Collectionneur assidu, sa passion devient son métier lorsqu'il reprend, en 2004, la librairie niçoise fondée par la famille Bottin en 1931. Il fait partie de la quinzaine de commerçants qui ont accueilli les artistes de la galerie du lundi à l'occasion du festival de la Saint Narcisse.

Passeur de lumière

Son métier, Thierry Desouche le compare à celui de l'artisan verrier du Moyen-Âge, tel qu'il est décrit dans un roman de Bernard Tirtiaux*. Tout comme le verrier, il met son savoir-faire au service d'une lumière, non pas d'origine divine, comme cela était le cas selon les conceptions médiévales, mais d'origine humaine. Refusant de sacraliser la chose artistique, le libraire avoue pourtant que l'art est son Graal, sa spiritualité sans dogme, sa quête existentielle.

1 + 1 = 3

Amateur de livres et d'art plastique, c'est tout naturellement qu'il a rajouté une galerie d'art contemporain à la librairie cédée par la famille Bottin. Dans sa boutique, il recrée le dialogue entre l'écrit et le visuel qu'il aime dans les livres illustrés. L'alliance du texte et de l'image produit un nouveau discours, ouvre une nouvelle brèche vers l'art, cette chose qui défie l'espace et le temps.

Particularisme niçois

Spécialisée dans le comté niçois depuis sa création, la librairie propose une offre généreuse d'ouvrages anciens ou récents sur le sujet. Pourtant, Thierry Desouche s'oppose à l'idée d'un particularisme niçois. Sans nier l'intérêt de son patrimoine historique et culturel, ce qui fait la différence de Nice serait plutôt son cosmopolitisme. Des artistes du monde entier viennent l'habiter, contribuant à son dynamisme, mais sans fonder une réelle singularité. Quant à l'institution, elle n'encourage guère, selon lui, les créateurs. Ce qui ne les empêche d'ailleurs pas de créer.

Comme le prouve la troisième édition du festival de la Saint Narcisse qui vient d'avoir lieu.

Une grande réussite, selon le libraire, enthousiasmé par cette occupation artistique de la rue Defly. La soirée inaugurale, se rappelle-t-il, a été un succès, attirant des gens très différents, du béotien au spécialiste de vernissage, dans des boutiques diverses transformées en galeries. Le restaurant a distribué gratuitement des assiettes de pâtes au pesto et le bijoutier n'a pas hésité à ouvrir ses portes jusqu'à une heure tardive**. Quant aux dix jours d'exposition qui ont suivi ce joyeux vernissage, ils ont suscité la curiosité et ont fait franchir le seuil de la librairie à des gens qui n'avaient jamais osé le faire – ce qui est, pour Thierry Desouche, une grande récompense, et une bonne raison de recommencer.

Qui vivra verra !

Le festival de la Saint Narcisse est fragile, car il obéit à un credo radical : « No sponsor – No subvention – No institution ». C'est de l'énergie de ses organisateurs et de la bonne volonté de ses participants que dépend son existence, ainsi que de la confiance et du désir de tous. Nous sommes nombreux à souhaiter la poursuite de cette aventure qui contribue, à sa modeste échelle, à remplacer PAR SON CONTRAIRE le nécessaire absolument superflu de notre société de consommation.

Mon article retour su Festival dans l'Artocrate http://lartocrate.com/les-chroniques/crok-qui/festival%20de%20la%20saint%20narcisse%20tout%20bien%20r%C3%A9fl%C3%A9chi.html

 

* Le Passeur de lumière, Bernard Tirtiaux, Denoël, 1993.
** Comme quoi, il n'y a pas que des bijoutiers qui flinguent des voleurs à Nice.

 

Animande, aux Urbains de Minuit

1 commentaires
Le 0000-00-00 00:00:00 par Karla Paslac
Très bel article fluide et tendre, comme on les aime.....
Oui, j'ai découvert la librairie Bottin avec joie le soir de l'inauguration de la Saint Narcisse dans cette rue Defly libre. C'était très agréable. Comme si, déjà, tout ouvrir, le soir, sans rien vendre (ou si peu) et en mélangeant les artistes aux boutiques, était une manifestation de liberté. Une belle idée qui porte. Perso, totalement perso, j'ai beaucoup aimé les neurones au crochet suspendus dans une cage chez l'oiselleur et, bien évidemment, les dessins colorisés de gens qui dessinent de la viande d'Amandine Brûlée, dans la sus-dite librairie.

Soirée d'ouverture du Festival de la Saint Narcisse

photo : Alchy Alex

La soirée d'ouverture du Festival de la Saint Narcisse, c'est une RUE qui invite la Galerie du Lundi, la Galerie du Lundi qui invite les Urbains, Les Urbains de Minuit qui invite Mauro Alpi et aussi le Volume, qui invite Endemic, les artistes d'Endemic invités par les Urbains et la Galerie du Lundi, qui vous invite, bref, tout ceci est bien Urbain,  et tout cela se passe rue Defly, vernissage à 19h.

Les artistes :  loïc alsina, sophie suma, benoît barbagli, vanille casaucau, jeremy griffaud, cedric perrat, alpi,  chaix, champollion, eskoit, aisha, ferrari, bataillard, brandi et evrart, sandrine sagot,  calassi, maubert, catherine cattaneo, nyden lafée, amandine brûlée, lorenzo, pastorelli, de domenico, lydie dassonville, guichou, stéphanie lobry,  collet, il etait un truc, philippe claude, toma tibouville, hubert weibel, sonia grdovic, and co.

Les hôtes : Monsieur Edmond,  antiquités décoration, 2 rue Défly, Pharmacie des Arts (vitrines), 16 av Saint Jean Baptiste, Babylone art antiquités, 3 rue Defly - contact danybabylone@gmail.com , Les Indes Noires, 4 rue Defly - contact contact@lesindesnoires.com  http://www.lesindesnoires.com/, Atelier 5 galerie, 5 rue Defly http://www.valtounian.com - contact : valeriealtounian@msn.com,  Librairie Niçoise 2 rue Defly - contact : librairie-niçoise@wanadoo.fr , Cibo Bistrot, Frediani joaillier 3 rue Défly - contact : contact@frediani.joaillier.fr, Line Lischa antiquités et restauration d'objets d'art, 5 rue Defly - contact : lischline@yahoo.com , Puglisi encadrements, 12 rue Defly - contact : annonciade-puglisi@hotmail.fr , Zita vito, décoration et agencements d'intérieurs, 6 rue Defly  http://www.zitavito.com - contact : zitavito@gmail.com , Juke house café, 8 rue Defly - contact https://www.facebook.com/JukeHouseCafe?fref=tsPhysiolight (vitrines), 7 rue Defly http://www.physiolight.fr , Bicicletta shop, 9 rue Defly http://www.biciclettashop.com - contact : contact@bicicletta-shop.com , My Cut Concept, coiffeur, 11 rue Defly http://mycut.tumblr.com - contact : elseb06@gmail.com, A la tête du Client, boutique de déco, 12 rue Defly - contact : alateteduclient@orange.fr , Oisellerie Nouvelle (cages), 14 rue Defly - contact : 04 93 80 35 33, Le Volume, espace culturel, 6 rue Defly http://www.source001.com - contact : info@source001.com

La soirée d'ouverture c'est aussi, à 20h,  une entité bleue de l'ancienne Friche des Diables Bleus - toujours  vivante malgré les buldozers, crs et autres contrariétés municipales - bref, invité des Urbains, Zacloud à l'occasion de son accrochache "Atomes crochus" vous invite "Autour des mots, autour d’un verre..."à l'aCtelier 8 rue Saint Augustin au bas des escaliers de la Providence, Vieux Nice.
Dire ou lire... chacun, chacun...e peut s’y essayer sans crainte, simplement, dans un contexte où une mise en espace n’est pas obligatoire. Le plaisir du partage, le partage du plaisir... Une occasion d’écrire pour ceux ou celles qui ont besoin d’un stimulant. Une occasion de rechercher puis de choisir dans sa bibliothèque un texte qu’on a envie de faire découvrir...
De même, les présentations plus élaborées y trouveront place et écoute intéressée, ce peut être un moment dans la préparation d’un spectacle, un état de fabrique... TOuT EsT PeRMiS!
Et ceux ou celles qui veulent venir sans être sûr(e)s de dire ou lire un texte sont aussi les bienvenu(e)s... Tâter l'ambiance et sa propre humeur, et dire ou se taire, c'est possible!
Alors,chacun, chacune amenez vos écrits, vos textes pour les lire, les déclamer, les dire ou les chanter, en musique ou non, à l’envers ou à l’endroit... comme il plaira dans l’ancienne tradition des mardis bleus des Diables Bleus 1999/2004.
Musicien(ne)s à vos instruments pour des pauses ou des ponctuations musicales, improvisées ou non, vous êtes libres !
Ouvert à tous, à toutes !

http://mapsengine.google.com/map/edit?mid=znk6n1s8f3uI.ksigGY5_1RKY

le programme  http://www.lesurbainsdeminuit.fr/la-saint-narcisse2014


 

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Les Urbains de boue

Les Urbains de boue*

 

« Au début était la musique et la Musique était avec la Nature. Elle était au commencement, avec la Nature. Il y eut une femme envoyée dans la Nature : son nom était Cécile. Elle  vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la Musique, afin que tous crussent en elle. »

(librement détourné du Prologue de l’Evangile selon Jean)

Et ça  a marché ! Car c'est aujourd’hui, si on compte bien, pas moins d’une vingtaine de musiciens interconnectés, indépendants et solidaires au travers de la musique qui se réunissent régulièrement entre Sospel et Nice pour des répétitions ou festivités musicales. Autant dire que, quand ils font une fête, il ne faut inviter personne. A eux seuls, avec leurs familles et leurs amis supporters infaillibles, ils font le spectacle et le spectateurs, à tour de rôle et/ou tous ensemble, à géométrie variable et parfois inattendue. Il arrive aussi qu’un inconnu qui passait par là, les rejoigne pour, souvent, ne plus les quitter. Méfiez-vous, si vous êtes musicien, ne trainez pas dans le quartier.

C’est un peu comme une avalanche qui part d’un rien et finit en cataclysme. Et ça se termine souvent en bœuf hilarant et jouissif. Les mots qu’ils évoquent pour parler d’eux sont simples et beaux : partage, énergie, amitié, équilibre, pas prisonnier, amour, humour (réalisé d’après sondage !).

Tout commence en 2005, lorsque Cécile Hézard se met à l’accordéon diatonique et commence à jouer dans quelques bars alentours. Cette blondeur sospelloise en charge du fleurissement des jardins de sa petite ville, qui écrit depuis sa plus tendre enfance, des textes et de la musique inspirée directement des sentiments puissants qui la lient à la nature qui submerge sa campagne natale, n’est encore (et toujours) qu’une jeune femme réservée et sensible qui n’a aucune conscience de ce qu’elle est en train d’engendrer.  Elle est rapidement rejointe par Dominique Tallarida, dit « le violoneux » (issu du groupe SUNRISE) spécialisé dans les voyages à travers le temps et l’espace à l’aide de son violon et de son cerveau fantastiquement déjanté. De cette alliance atypiquement explosive (et chaste) découlera naturellement le reste de l’histoire et aucun enfant naturel autre que de la musique traditionnelle.

Un second accordéon diatonique avec Alain Vandecasteele et rapidement Sully DE à l’harmonica et Patrice Mazzafera (du groupe Altitude 706)  aux percussions, rejoignent le duo : L’AIR DE RIEN est né.

Cécile compose, compose et L’Air de Rien répète, répète (une fois par semaine pendant 4 ans !)…. Et joue et joue dans de petits bals et les festivals de musique traditionnelle ou Folk, en France et ailleurs. Ils participent à cette merveilleuse résurgence des danses traditionnelles dans les Baleti de l’arrière-pays où une effervescence nouvelle jette les gens dans les rues pour danser à nouveau mazurka et guige, cercles circassiens et autres polkas. Le dernier Festi Baleti de Saorge cet été et le premier Festa Bevera de Sospel s’en souviennent encore. Qu’on ne me dise plus que les campagnes dorment et baignent dans la boue, ces gens là ont une énergie inépuisable ! Ce sont les nouveaux Urbains de Boue....

Les affinités s’émulsionnent naturellement au sein de ce premier atome musical et le groupe ACHRODIA prend naissance. Les accordéons chromatique et diatonique de Nathalie Tallarida et Alain Vandecasteele se marient sur des morceaux inspirés de musique planétaire et un peu nostalgique écrits par ce dernier. Un superbe disque sort en 2013 après une année de répétition acharnée au soleil de Sospel, à La Chapelle Saint Gervais. L’autodidacte virtuosique qui s’est mis à l’accordéon à 35 ans et la talentueuse accordéoniste qui dirige aussi la fanfare de Sospel, chante, joue du piano, de la basse, de la flûte et de la guitare… se font également remarquer au salon de l’accordéon à Paris fin 2013.

Sur leur disque, bien sûr, intervention des amis : Sully à l’harmonica, Dominique au violon, Laura (la femme d'Alain) à la flûte traversière et Jean-Marc Cana aux percussions. Une fête mémorable « sous le tilleul de La Chapelle Saint Gervais » scella le bonheur général autour de cette réussite.

Nous sommes fin 2013. A partir de là, tout va très vite. Et la "music connection ville-campagne" entre Sospel et Nice s'accentue.

Sully qui compose et chante accompagné de sa guitare depuis déjà quelques années se lance dans l’aventure d’un disque. Et commence à travailler et enregistrer ses premiers morceaux : « Un jour », « Résumons l’essentiel », « coup de blues », « les dames aux chats »….. on fredonne tous ça…et le voilà, déjà sur France Bleue alors que le disque n’est même pas sorti ! (prévu pour décembre 2014) Sully, c’est à la fois notre troubadour et l’émulsionneur en chef qui n’hésite jamais à se mêler intuitivement sur scène, avec ses harmonicas et son extrême sensibilité, à toute mélodie qui l’inspire. Peintre à ses heures, parfois céramiste, empathique et positif, il pousse aussi les autres à s’exprimer musicalement et à libérer leur créativité.

C’est d’ailleurs un soir de printemps 2014, à la CAVE ROMAGNAN, qu’il prête sa guitare à un homme réservé là dans l’assemblée et nous offre une émotion qui depuis ne nous quitte plus : avec sa chanson « le petit vieux », qu’il reprend désormais lors de chaque prestation, Dominique Gozzi vient de sortir de 20 ans de silence musical. Il ne savait pas, qu’en même temps, il signait son contrat avec les Urbains ed boue pour ne plus les quitter. Et qui se souvenait encore de cet interprète du tube « T’aimer comme ça » en 1988 coécrit avec Didier Barbelivien ? Dominique Gozzi, c’est l’homme a qui il faudrait une sono qui éteindrait sa voix surpuissante et c’est une dizaine de disques entre 1980 et 1993 chez RCA , Polydor, Sony Music ! C’est pas rien quand même. Perso, « le petit vieux » ne me quitte plus, on a tous peur quand on l’entend parce qu’après, il nous hante pendant des jours entiers….c'est affreux !

La CAVE ROMAGNAN c’est aussi le lieu où se retrouve le jeudi soir la formation CAVE MEN composée de John SKI, notre anglais de service, Sully, Cana et Fred SANTANA, à la basse,  sur des airs de rock et de vieux tubes anglais et français réinterprétés par les compères.

Parlons un peu de Jean-Marc CANA, le percussionniste implacable et discret de l’Air de Rien, toujours présent avec son cajon, au djembé ou autres percussions africaines. Son second talent était inattendu : il compose et chante en niçois depuis plusieurs années. La dynamique du groupe va lui donner l’énergie nécessaire à créer le sien, aujourd’hui merveilleusement équilibré et festif : « La Banda a Cana » ou encore « CANA E LA BANDA », une formation qui peut compte jusqu’à 10 personnes (Les Sardines : Babou, waWaw et Téa, Fred SANTANA, Chris, Alain du groupe Altitude 706, Alex, .. et les autres). Jean-Marc possède parfaitement le parler niçois et sa culture épicurienne et joyeuse. « Noun ti fai di bila », « Vouga », « Lulu », « Li Metès Cen Que Voulès », « Aloura Quant fa ? »…. Sont autant d’airs sur lesquels on ne peut s’empêcher de danser et qui agissent comme une séance de relaxation de groupe, quasi hypnotique. Cana, en effet, a un côté « gourou débonnaire» qui ne vous échappera pas le soir du 29 octobre aux Diables Bleus où il se produira dans le cadre de la soirée de clôture de la Saint Narcisse 2014.

Dans les lieux et évènements à ne pas oublier, il y a aussi pendant le Festival de la Saint Narcisse 2014 la soirée hommage à Jaurès à la Falabrak Fabrik, de nombreuses soirées à l’EDEN CAFE, chez Patrice, avenue des Diables Bleus, juste en face du parking construit après la destruction en 2004 de la caserne  dite Friche des Diables Bleus occupée par les artistes niçois résistants, qui ont toujours un lieu voisin, et dont de nombreux Urbains sont issus.

Il faut aussi absolument mentionner PHYL BRIANO accompagné de la brillante pianiste-pâtissière (disque et gâteaux en cours) Muriel DUCOUSSO ; Phyl n’est pas seulement un acteur et un écrivain niçois (auteur de "Horizon inconnu", un thriller fascinant), il est aussi une voix angélique et puissante en même temps. Il compose et interprète souvent en anglais, ça nous manquait. Et puis n’oublions pas notre petite dernière,  Céline PASCAL, dite « la clarinettiste pharmacienne » qui, avec sa sensibilité exceptionnelle, apporte une touche de Klezmer (musique traditionnelle ashkénaze) à l’équipe.

Bien entendu, Sospel reste au cœur de ce joli cyclone. La dernière fête en date fut celle du 21 septembre dernier dite "de la CSG" (Chapelle Saint Gervais) qui a toujours été et souhaite rester un lieu d’accueil pour répétition et éventuellement repos pour tous ces artistes effervescents.

Cet inventaire et les chassés croisés entre les membres et amis des formations qui évoluent ensemble ou individuellement est interminable et gageons qu’ils n’ont pas fini d’en inventer des connexions et des inclusions de musiciens ou idées diverses. Le pari aussi, c’est de préserver cet esprit et qu’aucun succès ni dissension ne vienne faire d’ombre à cette magique fraternité autour de la musique tous azimuts.

Et puis rendons encore hommage à Cécile Hézard car elle est également, en ces temps de narcissite aigüe, un exemple parfait de l’humilité la plus absolue, elle qui insiste si doucement pour dire qu’elle est tout sauf "une artiste"

Merci à tous.

 

Karla Paslac, aux Urbains musiciens et aux autres

 

Vous retrouverez tous les liens sur ces artistes en tapant leurs noms sur FACEBOOK . Une liste complète serait ici interminable !

Pour l'Air de Rien, Achrodia et Cana e la Banda et Sully des portraits sont disponibles sur ce site dans l'onglet "Portrait des Urbains".

*jeu de mot rapport à Urbains de Minuit ( bain de boue-bain de minuit...non, vous aviez pas compris ?!?)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 commentaires
Le 0000-00-00 00:00:00 par Dominique Gozzi
Mais que serais je sans vous qui m'écoutez... Un cri de désespoir dans le néant... Allumer la petite lumière dans vos regards... Tenter d'atteindre vos âmes... Oui... C'est ça... Pendant les quelques minutes où mes mots vous parviennent... Je sais que j'existe. Grâce à vous... Merci...
Le 0000-00-00 00:00:00 par Narki Nal
Une bien jolie plume pour décrire la genèse des groupes de ces Urbains musiciens. Difficile de ne pas avoir envie de les écouter après ça. Un très bon agent artistique Karla Paslac!

Festival des Urbains de Minuit : la Saint Narcisse 2014

 

CATALOGUE EN LIGNE 

 

 

3eme édition 

 

Festival de la Saint Narcisse

le Programme

du 15 au 29 octobre 2014

Nice

3ème édition thèmes : Psyché  Délit / Allais Narcisse

15 jours 17 lieux 90 artistes 31 rendez-vous (à ce jour...)

+ les 160 ans d'Alphonse Allais

 

 

Il était une fois la troisième fois.

Les Urbains de Minuit sont là ! et Saint Narcisse avec eux. Le 29 octobre est devenu un grand festival, interdisciplinaire et indiscipliné. En 2012 il s'agissait d'un jour et d'un parcours artistique, en 2013 le Festival se concentrait pendant 15 jours sur un quartier, en 2014 la Saint Narcisse multiplie les présences d'artistes dans toute la ville. D'ateliers en appartement, d'appartement en boutiques, d'artisans en galerie alternative, en salles de concerts associatives, vont s'inventer et se déployer une trentaine de projets : musiques, improvisations, expositions, théâtre, performances, projections, débats.... L'esprit de liberté, de risque et de partage règne toujours sur ce Festival, inventé et organisé par les Urbains de Minuit, dont le credo est : no institution, no subvention, no sponsor, only participations et adhésions !

Les artistes :  l'artocrate (avec nyden lafée, cyrille veissière, amandine brûlée, achille morio, diane delsaut, john ford, nicole jones), get over it, josé panchieri, zacloud, wild roses, carole couillaud, les ouvreurs, l'air de rien, pascale kral, achrodia,vincent vini, loic bettini, les soufflarts, gérôme avecungé, miljan tihojevic, vincent fournier, alexis gourdon, claire ketterer, pascal giovannetti and co, jay cee and co ( patrice louise, barbara bidaud, sandHra boucanier), jackie perreau et marc cecchinel, roxane petitier, laurent thareau, endemic (avec loïc alsina, sophie suma, benoît barbagli, vanille casaucau, jeremy griffaud, cedric perrat), fafé, jean pierre joly, denis gibelin, véronique champollion, vdrey vs schultz , compagnies l'impromptu et ici.com ailleurs (boudjema, maurin, auzizeau, perrone), olivier garcin, sophie taam et noemie halter negro, james ton robe, la galerie du lundi (avec chaix, champollion, eskoit, aisha, ferrari, bataillard, brandi et evrart les insupportables, sandrine sagot,  calassi, maubert, catherine cattaneo, lorenzo, pastorelli, de domenico, lydie dassonville, guichou, stéphanie lobry,  collet, il etait un truc, philippe claude, toma tibouville, hubert weibel, jean paul ducarteron, et bien d'autres Urbains), sully de, lisie philip,  isabelle moinet-bondiau, hugues klingelschmidtt, gabriel fabre, angélique aveillan et béatrice brégoli, ma s kit, magali halter, teranga duo, skyway,  sabine venaruzzo, johanna piraino, wills, patrick evrard, sonia grdovic, elias cruz de melo, chinaski, cana, hanner nos.

 

Le Festival de la Saint Narcisse se déroulera avec la complicité de  :

la rue defly (monsieur edmond, art et décoration, 2 rue Défly - pharmacie des arts, vitrines, 16 av Saint Jean Baptiste - babylone, art et antiquités, 3 rue Defly - les indes noires, 4 rue Defly - atelier 5, galerie, 5 rue Defly - librairie niçoise, 2 rue Defly - line lischa, antiquités et restauration d'objets d'art, 5 rue Defly - puglisi encadrements, 12 rue Defly- zita vito, décoration et agencements d'intérieurs, 6 rue Defly - juke house café, 8 rue Defly - physiolight, vitrines, 7 rue Defly - bicicletta shop, 9 rue Defly contact - my cut concept, coiffeur, 11 rue Defly  - à la tête du client, boutique de déco, 12 rue Defly - oisellerie nouvelle, cages, 14 rue Defly), la zonmé, l'atelier le salon, l'atelier 81, atelier zacloud, galerie du lundi, cave romagnan, falabrac fabrik, théâtre de l'impasse, atelier berizzi, show room airs du sud créateurs, court circuit, ohpoopadoo, le volume, le vinivore, appartement f.raffort, les diables bleus, brokantik'art.

https://mapsengine.google.com/map/edit?mid=znk6n1s8f3uI.ksigGY5_1RKY

Les hôtes ouvriront leurs portes pour les Urbains chacun à deux moments, ceci  dans la volonté de nous donner à tous le plus de visibilité  : une date  entre le 15 et le 29 octobre + le parcours du mercredi 29 octobre. Nous souhaitons un accrochage permanent sur les 15 jours dans les X lieux participants. Les événements artistiques seront  toujours au chapeau, l'ensemble de l'organisation des Urbains est bénévole, tout fonctionne sur le désir de créer : zéro institution zéro subvention zéro sponsor, only adhésions, en roue libre et à la grâce de chacun, qui est considérable....

Que vive Saint Narcisse, que vive la ville, que vive la fête et que vivent les Artistes !

Les Urbains de Minuit - association loi 1901

 

http://www.facebook.com/lesUdM  

http://urbainsdeminuit.tumblr.com/

un des albums du Festival : Publication by Les Urbains de Minuit.

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Conférence de presse du Festival de la Saint Narcisse 2014

 

D day, la banda

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Nice a trouvé son Saint Patron

Dessin : Cyrille Vessière

Nice et le Festival de la Saint Narcisse 2014

Rien n'est trop beau pour Narcisse. Enduit de cire de soja glitter or, parfumé d'essence de corail et vêtu d'un slip en coton bio brodé d'un écusson à Tour Eiffel, il s'avance sur la Promenade des Anglais. Ses pompons à tétons en strass  oscillent au rythme de sa démarche langoureuse. D'une main nonchalante, il trimbale une valisette réfrigérée de macarons au champagne. Sous sa toque en fourrure de renard, il transpire un peu. Heureusement, ses lunettes incrustées de nacre géolocalisent les coins d'ombre où il pourra trouver de la fraîcheur. Tout à l'heure, fidèle à son mythe, il ira s'asseoir au bord de l'eau pour exécuter une série de selfies directement mis en ligne depuis son i-phone. Une société basée en Chine imprimera simultanément son autoportrait sur un millier de stickers expédiés par avion. S'admirer à travers toutes les surfaces réfléchissantes, et en particulier celle du regard des autres, c'est la grande obsession de Narcisse. C'est aussi celle des artistes. Voilà pourquoi, depuis trois ans, les Urbains de Minuit se placent chaque octobre sous le patronage de l'homme-fleur pour organiser un festival interdisciplinaire qui montrent l'art et la culture alternatives sous toutes ses formes.

Si l'art est plus qu'un divertissement pour riches ou un véhicule d’ascension sociale, alors l'artiste n'a pas le choix : il doit se poser la question du politique, il doit se positionner dans la cité qu'il interpelle avec son travail. D'où parle-t-il ? À qui s'adresse-t-il ? Les romantiques ont cru pouvoir se débarrasser une fois pour toute de la question en prétendant qu'ils parlaient du ciel (mythe de l'artiste démiurge) et qu'ils ne s'adressaient à personne (thème récurrent de l'incommunicabilité). Si ces billevesées peuvent paraître séduisantes, on se rend vite compte qu'elles contiennent du vent dès qu'on passe à l'action. D'où parlons-nous ? À qui nous adressons-nous ? Nous sommes des citoyens s'adressant à d'autres citoyens. Nous inventons d'autres trajectoires à travers la ville dans l'espoir que des curieux s'y aventurent, abandonnant un instant le chemin du travail ou la promenade de la consommation pour explorer de nouveaux territoires.

Ce curieux, nous rêvons qu'il déambule à travers Nice du 15 au 29 octobre. Qu'il se rende au 7 rue des Combattants en Afrique du Nord, à la Zonmé et à l'Atelier le Salon, pour visiter un parc d'attractions décalées et assister à toutes sortes de performances, dont une en ascenseur. Qu'il vagabonde jusqu'au 15 de l'avenue Georges Clémenceau, à l'Escurial, pour regarder de la belle photo-peinture. Qu'il fouine du côté de la rue Oscar II, pour découvrir au premier la porte de l'Atelier 81, et s'abreuver d'images peintes, dessinées, filmées, incarnées, en écoutant de la musique bizarre. Qu'il arpente la rue Defly, toute entière occupée par les plasticiens de la Galerie du Lundi. Qu'il se perde dans le vieux Nice, et fasse halte au Brokantik'art, 5 rue Place vieille, à la Falabrac Fabrik, 3 rue Benoît Bunico, au Ooh Poopahdoo, 27 de la même rue, à Air du Sud Créateurs, rue Saint François, à l'Atelier Zacloud, 8 rue Saint Augustin, pour s'en mettre plein les yeux et pleins les oreilles avec des expos, des concerts, du théâtre, de la poésie, et un hommage à Jean Jaurès. Ce visiteur, nous le rêvons insatiable, ne s'interrompant pas à la moitié du parcours, et poussant sa joyeuse errance encore un peu plus loin, par exemple à l'Atelier Berrizzi, 20 rue Smolett, pour applaudir du slam sur fond de toiles peintes, puis, dédaigneux des extases consuméristes de l'avenue Jean Médecin, se rendant à la Cave Romagnan, 22 rue d'Angleterre, pour célébrer Alphonse Allais, le jazz et la photo, flânant jusqu' au Vinivore, au 10 rue Lascaris, pour continuer à s'enivrer d'art et de culture de haut vol, bifurquant au Court Circuit, 4 rue Vernier,  zieuter des expos, réfléchir aux "jours heureux" avec une ancienne résistant de 95 ans, ouïr du son et danser le tango, pour finir rendant l'âme aux Diables Bleus, 29 route de Turin, entre quelques fées de pigments et  de la musique traditionnelle. Ce parcours, composé à travers le temps et l'espace n'est qu'une combinaison possible parmi des centaines : c'est à vous d'inventer la vôtre, de dessiner vos nouveaux chemins dans la ville.

Faire mouvoir les corps, susciter le désir, inquiéter, éblouir, troubler, séduire, épater, déranger, fasciner : voilà ce à quoi nous prétendons, car nous sommes des citoyens mais aussi des artistes, c'est-à-dire des boursouflés du nombril, des enflés de l'amour-propre, des turgescents de l'ego, des poseurs avides d'applaudissements, fussent-ils assénés d'un seul poing, comme ceux que récolte le barde des gaulois à chaque banquet qui clôt un album d'Astérix. Nous sommes des artistes, pas des politologues, ni des moralistes, ni des humanistes, ni des rebelles, mais des subjectivités pleinement assumées, avec tout ce que cela comprend de paradoxes et d'indécrottable mauvaise foi.

Nous sommes des artistes et nous aimons nous trouver beaux, somptueux, éblouissants, bien moulés, bien roulés, bien tournés,

pailletés, étoilés, vernis, superbes en somme.

 

Vive notre patron, le plus tragique, le plus fat et le plus adorable des saints !

Vive l'art la liberté et la cité !

 

Animande, aux Urbains de Minuit

 Le programme complet du festival   http://www.lesurbainsdeminuit.fr/la-saint-narcisse2014

2 commentaires
Le 2014-10-15 07:52:39 par robert ROUX
le dessin sous-titré "dessin : source inconnue" est a l'évidence un dessin de robert CRUMB !
Le 2014-10-16 16:08:33 par sonia
merci robert !

L'Exquise torture du désir métaphysique

Dessin : Cyrille Vessière

L'Exquise torture du désir métaphysique

« Pour qu'un vaniteux désire un objet il suffit de le convaincre que cet objet est déjà désiré par un tiers auquel s'attache un certain prestige. » *

Ainsi, si le prince charmant brandit une nouvelle montre, ce n'est peut-être pas parce que deux plaques psychiques sont entrées en collision dans son crâne pour faire jaillir une idée fumante et bouillonnante telle une île nouvelle, c'est certainement parce qu'il a vu Georges Cloné porter la même sur quelque photo aguicheuse insérée entre la recette de faisan au caramel et le top cinq des maillots de foot les plus vendus de son magazine bimensuel préféré**. Il faut dire que Georges est aussi intense que Prince est fade, a autant d'aplomb que Prince a de complexes, qu'il est au charisme ce que Prince est à la banalité - une quintessence qui ne se dilue pas au contact de son contraire. Bref, il est tout ce que Prince a toujours rêvé d'être. Mais la fatalité de son acte de naissance lui interdit à tout jamais d'incarner quelque idole hollywoodienne - une réincarnation chanceuse est le seul espoir qu'il puisse sérieusement nourrir. Il ne reste plus qu'une chose à faire à Prince : désirer ce que Georges désire.


René Girard a montré qu'un désir cache presque toujours un modèle *. Chaque fois que nous désirons une montre, une cravate ou un destin, il y a fort à parier qu'un tiers par nous admiré le désire aussi. En imitant le désir d'un maître, d'un ami, d'un professeur, d'un gourou, d'une idole, d'un rival, ou de quelque autre demi-dieu fait de chair humaine, nous nous rapprochons de sa fascinante lumière et ressentons plus vif cette brûlure délicieuse qui nous agite et nous rend fou. En inscrivant nos pensées dans la figure à trois pôles qui nous relie aux objets de nos désirs et aux médiateurs qui rayonnent au-dessus (métaphore spatiale sur laquelle se construit la théorie girardienne du désir triangulaire), nous nous échauffons, nous nous enflammons, nous nous ébouillantons dans nos plus ardentes géhennes. Que la publicité, la rivalité et la coquetterie soient au nombre des tisons qui alimentent les brasiers qui se déchaînent dans nos crânes ne surprendra que ceux qui ont l'âme romantique.

L'artiste travaille avec la lave incandescente de ses désirs et des nôtres. N'hésitant pas à plonger dans les flammes du désir métaphysique, il se dédouble en sujet et en objet sous le regard des spectateurs. Surgit alors un triangle dont les trois côtés sont occupés par le public, par l'artiste et par son œuvre. L'artiste a besoin que le public désire son œuvre pour la désirer à son tour. C'est à cette condition qu'il devient capable de créer, c'est en se désirant à travers le désir de son public qu'il trouve l'énergie pour rêver, construire et complexifier sans cesse le prolongement fétichiste de lui-même. Qu'il se fantasme en Moi quasi-divin et autonome ne supprime pas sa véritable obsession : plaire, séduire, conquérir, emporter l'adhésion des foules, et sur la surface réfléchissante d'un public envoûté, découvrir enfin son reflet auréolé de gloire. L'artiste : un putain de Narcisse ! Putain de Narcisse qui nous agite, qui nous échevelle, qui nous endiable, qui nous explose, qui nous déborde, qui nous laisse sans cesse tout éplapourdis.

Chez les Urbains on aime ce paon, sa queue, sa roue, on le trouve même indispensable à notre écosystème. Pendant quinze jours, du 15 au 29 octobre, on le fête en dix-sept lieux différents, on l'offre dans une trentaine de rendez-vous, on le décline sur le thème de la psyché et du délit, on le saupoudre d'humour en célébrant les 160 ans d'Alphonse Allais. http://www.lesurbainsdeminuit.fr/evenements-des-urbains#4556 Et pour vous mettre dans l'onde narcissique, nous sommes allés extorquer des confidences à quelques-uns de nos plus beaux spécimens. http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4583

Si la courbe descendante de nos vertèbres peut encore être inversée, levons un instant les yeux de nos nombrils. Dans ce numéro 41, la culture niçoise est à l'honneur, qu'il s'agisse d'un bar mythique où l'on a entendu les plus grandes pointures du jazz http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4543 (et pour ceux qui voudraient encore du jazz, c'est par ici http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4568), ou de ce qu'il se passe dans l'arrière-pays http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4571. L'occasion idéale de se ré-interroger sur l'identité niçoise. http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/3557 Mais comme l'intérêt pour l'ici n'est pas incompatible avec l'intérêt pour l'ailleurs, nous écrasons aussi nos claviers pour ce qui se passe en Russie http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4581, au Congo http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4563, et dans tous les arrière-pays du monde http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4562. Plus que jamais, nous sommes animés par l'envie de jouer http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4553, de voir jouer http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4575, et d'échanger avec les autres, dussions-nous parler la langue des oiseaux http://www.lesurbainsdeminuit.fr/coups-de-coeur-et-autres-coups/4574.

En ce qui me concerne – un Narcisse est toujours prompt à revenir à sa principale obsession -  ma carrière se porte bien. J'ai reçu cet été le premier prix du genou, le troisième prix de la cheville dodue, le prix spécial de la marque de sandale, le quatrième prix ex aequo des plus jolis orteils catégorie orteils courts. Et d'autres prix que la pudeur m'empêche d'énumérer ici. J'espère être récompensée par d'autres distinctions prestigieuses dès la rentrée.

Lecteur, qu'elle te soit profitable, tout autant qu'à moi.

 

 

* René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque, 1969

** Il ne doit pas s'agir du magazine numérique des urbains. Nous n'avons jamais fourni aucune astuce pour caraméliser des volatiles, pratique barbare s'il s'en fut.

1 commentaires
Le 2014-08-27 13:24:02 par Jay Cee
super