
photo : Buster Keaton in "Cops"
"Ne pas accepter un défi c'est le perdre d'avance" disait Fabrizio De André, rien de plus vrai dans le fond que cela.
Maintenant j’en suis sûr, mais il y a eu des moments où je n’y croyais pas du tout ; c'était quand la peur de perdre prenait toute la place et que ma pensée luttait contre la peur, de la perte de sécurité, de pouvoir, de connexion avec l’autre. L’autre qui était ma femme et qui un jour, soudain, à commencé à mettre en doute notre relation… inacceptable pour moi et donc défi perdu… à partir de ce moment-là, et pendant quelque temps, le vide de sens, le rien, le nul ont été l'espace dans lequel j’ai emprisonné mes jours. Je ne pouvais pas comprendre la cause de ce choix, aveugle à la vie, j’étais tombé dans une maladie qui faisait dépendre la beauté du monde de la seule présence d’une personne ….
Et ce sentiment je l'ai revu il y a quelques jours dans les yeux d’un homme comme moi alors, dans cette souffrance évidente d'une histoire qui arrive à son terme. J’avais envie de l’embrasser et de lui expliquer ce par quoi j'étais passé et ce que j’ai compris : quand la vie t’amène dans ce recoin, où tu es victime d’une injustice, d’une prise de tête, de quelque chose que tu n’as ni la possibilité ni la puissance de contrôler, il est normal d’être blessé, mais c’est aussi très important d’en sortir le plus rapidement possible… dans mon cas, après la rupture définitive, j’ai retrouvé l’amour et donc le sens le plus haut de la vie... en deux semaines. Donc il était là qui m’attendait et je ne le savais pas, je l’ai découvert seulement après qu’une autre personne m’y ait forcé.... A la fin il s'en est allé aussi …
"Et puis tout d'un coup, l'amour a éclaté partout" (F. De André)
Gianni Marsiglia, aux Urbains de Minuit, et de midi
....et pour ceux qui ne connaissent pas Fabrizio De Andre
mais un détail ...
parfois il y a un homme qui n'est pas un loup