François NASICA, est un peintre niçois qui combine le street-art et le pop art.

Il a développé avec le temps un style qui lui est propre et un langage de forme reconnaissable et vivant.

Il a la force expressive d’un MATISSE ou Paul KLEE, pour aller à l’essence, essentiel d’un dessin vif et précis. Il a répété à chaque fois ses gammes pour découvrir des espaces, des personnages et des combinaisons de couleurs et de formes nouvelles. Il a aussi joué avec des découpages et des collages de carton et de papier, sa façon à lui de faire son «  jazz » pour rythmer un tableau.

Comme KEITH HARING, il va au graffiti comme on entre en religion, la religion de l’art : c’est la répétition infinie de formes synthétiques soulignées de noir avec des couleurs vives, éclairantes sur différents supports, C'est un récit permanent où l'on retrouve chiens, femmes hommes, colombes palmiers, fleurs, cœurs, mots, rêves, os, soleil …, sexualité, des musiciens, et du jazz…..

Nasica est en amour avec son art, au point d’en devenir l’esclave :

« Crée comme Dieu, ordonne comme un roi, travaille comme un esclave! » Sa sculpture est un bestiaire fantastique d’humains d’animaux d’objet divinisés sortis d’un carnaval dansant et chantant, aux vives couleurs, qui ont le rendu des couleurs des sculptures de Niki de Saint Phalle et la recherche de forme d’un Braque. Il a su faire de ses œuvres picturales un chant musical, rythmé et joyeux ou la peinture et la musique se lient pour ajouter une dimension sonore, festive et ludique, de l’art pour rendre heureux, de l’art pour aimer la vie, de l’art pour diviniser le réel.

Azzeddine Blidi