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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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Plaisirs d'été vs Tourisme (textes français et italien)

 

Le plaisir de l'été est de partir en voyage et de poser son regard sur les différents angles de cette expérience. C'est un plaisir qui enthousiasme et nous accompagne encore après le retour. Pendant quelques jours, la sensation reste imprimée dans l'esprit, comme un écho dans la mémoire, parfois même un sentiment de déjà vu, la reconnaissance de quelque chose ou de lieu déjà traversés avant...aussi l'étonnement de la nouveauté et les questions inévitables sur : quand, comment, pourquoi l'homme a eu la force et la capacité d'en faire autant et de le faire si beau.

A des années-lumière de jouer le rôle de touristes, méfiants par nature des modèles de comportement trop faciles à adopter, et surtout trop banals, bruyants, chers et bondés, pour nos vacances d'été, nous avons parié sur une intuition, une idée, une image qui est venue d'un rêve, et nous sommes partis avec un petit nombre de choses, à sa recherche. Dans ce transfert, de la maison au rêve, nous avons réalisé que le voyage devait se faire en  moto ; nous avions déjà eu cette impression à d'autres occasions, mais  le sentiment est devenu certitude. "Si vous faites les vacances avec une moto les choses prennent un visage complètement différent. En voiture, vous êtes toujours dans une cabine ; vous êtes habitué et vous ne réalisez pas que tout ce que vous voyez de cette fenêtre n'est pas une dose supplémentaire de  télévision. Vous y êtes un observateur passif et le paysage qui coule à côté de vous est dans un cadre ennuyeux. En moto le cadre a disparu. Vous avez un contact complet avec tout. Vous n'êtes plus un spectateur, vous êtes dans la scène, et le sentiment de présence est écrasante.” (Robert Pirsig "Zen et l'entretien des motocyclettes»). Un voyage de quelques centaines de kilomètres, de Nice à Piombino, mais dans un territoire densément habité où la géographie, les ressources naturelles et humaines sont très variées. Nous sommes venus sur cette scène avec discrétion, nous l'avons traversée parfois avec une certaine crainte, parfois presque sur la pointe des pieds, pour éviter  de modifier l'équilibre et la beauté que, par magie, dans certains cas, nous avions eu la chance de rencontrer .... mais en réalité, ce n’est pas tout ce que je veux dire.

Après le référendum en Grèce, ces derniers jours, nous lisons des choses sur le  tourisme solidaire pour aider la nation hellénique à sortir de la crise. Maintenant, après ma dernière expérience de voyage, à travers certains lieux traditionnellement touristiques en Ligurie et en Toscane, je suis de plus en plus convaincu que cela est une énorme merde et je vais essayer de vous expliquer pourquoi. L'idée que le tourisme peut fonctionner comme un acte de solidarité avec les pauvres de la nation est mauvaise parce qu'elle est fondée sur la mystification idéologique connue sous le nom de "trickle-down effect». TDE signifie que si le patron, le propriétaire d'un magasin, d'un hôtel, peut obtenir plus de profit, cela produira automatiquement un effet de cascade qui profitera à tous ceux qui en sont touchés, puis en fin de compte, à la société.

Ceci est l'un des concepts fondamentaux de l'idéologie néolibérale, mais il est prouvé par l'histoire qu'il est tout simplement faux. Il suffit de regarder la réalité, ça n'a pas marché. Parce que quand les riches deviennent plus riches, les riches deviennent plus riches. Point.

Pour un pays le tourisme ne produit que des effets négatifs à long terme, parce que  tourisme signifie consommation : de la terre, de l'environnement, des services, des relations. Se trouvant dans une position de pouvoir par rapport aux pays visités (le tourisme apporte de l'argent ) les touristes sont un facteur de changement inimaginable :  veillant à ce que quelque chose  change pour lui dans cette parenthèse, le touriste modèle les zones urbaines et rurales en fonction de ses propres désirs et son propre besoin, installations logistiques,  divertissement, santé, transports etc. Les gens qui vivent dans un endroit touristique sont déformés par cette dualité d'offre et de demande ; ils développent souvent une compétence particulière pour être en mesure de vendre aux personnes les plus riches une '"expérience" qui se compose de pure consommation.

Une masse de touristes est un troupeau de moutons, qui accepte ce qu'on lui vend au prix auquel on le lui vend, les lieux naturels ou urbains sont leurs parcs à thèmes  façonnés par la circulation de l'argent afin d'en maximiser la valeur. Et les locaux perdent leur âme.

Cela ne signifie pas que nous ne devrions pas voyager, mais plutôt que nous devons complètement en repenser la façon : par quels moyens, pour faire quoi, comment ? et où que vous soyez, les connexions s'ouvriront, bien différentes selon votre comportement :  consommateur passif, touriste, ou voyageur.

Gianni Marsiglia, aux Urbains de Minuit

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Il piacere dell’estate è partire in viaggio e posare sguardi in differenti angoli dell’esperienza, è un piacere che ti avvolge e ti accompagna per tutto il tempo e ancora dopo il ritorno, per qualche giorno, ti resta la stessa sensazione stampata nell’anima, la continua sollecitazione, il richiamo alla memoria, il ri-conoscere i segni di un qualcosa che forse avevi già visto ma sicuramente anche dimenticato, lo stupore per il nuovo, le domande inevitabili sul quando, sul perché e sul come l’uomo abbia avuto la forza e la capacità di fare così tanto.

Lontani anni luce dall’interpretare il ruolo di turisti, diffidenti per natura dei modelli di comportamento troppo facili da accettare e soprattutto troppo banali e chiassosi e affollati, abbiamo scommesso su un’intuizione, un’idea, un’immagine venuta da un sogno, e siamo partiti, con poche cose, alla sua ricerca. In questo trasferimento, da casa al sogno, abbiamo capito che il viaggio deve essere fatto in moto ; già avevamo avuto questa impressione in altre occasioni ma questa volta è stato diverso, la sensazione è diventata certezza. “Se fai le vacanze in motocicletta le cose assumono un aspetto completamente diverso. In macchina sei sempre in un abitacolo; ci sei abituato e non ti rendi conto che tutto quello che vedi da quel finestrino non è che una dose supplementare di TV. Sei un osservatore passivo e il paesaggio ti scorre accanto noiosissimo dentro una cornice. In moto la cornice non c’è più. Hai un contatto completo con ogni cosa. Non sei più uno spettatore, sei nella scena, e la sensazione di presenza è travolgente.” (Robert Pirsig “Lo zen e l’arte della manutenzione della motocicletta”). Un viaggio di poche centinaia di chilometri, da Nizza a Piombino, ma in un territorio densamente abitato e con caratteristiche geografiche, naturalistiche ed umane estremamente variabili. Siamo entrati in questa scena con discrezione, l’abbiamo attraversata a tratti con un certo timore, a volte quasi in punta di piedi, per non rischiare di alterarne gli equilibri e la bellezza che magicamente, in alcuni casi, avevamo avuto la fortuna di incontrare…. ma in realtà non è di questo che intendo parlare.

Dopo il referendum in Grecia capita spesso in questi ultimi giorni di leggere di turismo solidale per aiutare la nazione ellenica ad uscire dalla crisi. Adesso, alla luce di questa mia ultima esperienza di viaggio, attraverso località di antica tradizione turistica, come certamente sono alcune zone della Liguria e della Toscana che abbiamo attraversato, sono sempre più convinto che questa sia una enorme cazzata e provo a spiegare il perché. L’idea che il turismo possa funzionare come atto di solidarietà verso i poveri di una nazione è sbagliato perché si basa sulla mistificazione ideologica conosciuta sotto il nome di “trickle-down economics”. TDE significa che se il capo, il proprietario di un negozio, di un albergo, ottiene maggiore profitto, questo produrrà automaticamente un effetto a cascata di cui beneficeranno tutti coloro che ne sono toccati e quindi in ultima istanza, la società.

Questa immagine mostra come ci viene spiegata.

Questo è uno dei concetti principali, fondamentale nell’ideologia neoliberista, ma è provato dalla storia essere semplicemente sbagliato. Basta osservare la realtà, non è così che ha funzionato. Perché quando il ricco diventa più ricco, il ricco diventa più ricco. Punto.

Questa immagine mostra cosa effettivamente succede.

Per un paese il turismo produce solo effetti negativi nel lungo periodo, perché turismo significa consumo: di terra, ambiente, servizi, relazioni ed affetti. Ritrovandosi in una posizione di potere rispetto alle nazioni visitate (il turismo porta soldi!) il turista possiede una possibilità inimmaginabile di modificare, o far si che qualcosa venga modificato per lui, l’ambiente urbano e rurale a seconda dei propri desideri e delle proprie necessità. E non solo quello che il turista vuole coscientemente, ma anche quanto gli è necessario per riprodursi come turista: impianti, strutture logistiche, di intrattenimento, sanitarie, trasporti etc.

Le persone che vivono in un luogo turistico vengono a loro volta modellate da questa dualità di Bisogno e Desiderio; spesso sviluppano una particolare abilità per riuscire a vendere a persone più ricche un’”esperienza” che consiste in puro consumo, ambientale, urbano e di relazioni.

Una massa di turisti non è altro che una massa di incoscienti pecoroni, le “attrazioni”, che siano di tipo naturale o urbano, sono il loro parco a tema; che devono essere completamente modellate dal flusso di denaro per massimizzare il valore che questo parco a tema riesce a generare.

Questo non significa che non si debba viaggiare, ma piuttosto che bisogna riconsiderare completamente come hai viaggiato finora: con quali mezzi, per fare cosa, come e dove starai, quali connessioni aprirai e se tu sarai solo un consumatore passivo, cioè un turista, o un viaggiatore.

Gianni Marsiglia, aux Urbains de Minuit, de France et d'Italie

 

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Numéro : 55 -