Ami lecteur, ouvre ta gueule !

Parce que Les Urbains de Minuit sont un outil, nous vous donnons la parole.
Vos réactions seront lues et approuvées par notre sympatique comité de rédation dans les 48 heures.
Les propos racistes, xénophobes ou outranciers ne seront pas publiés.










CAPTCHA Image   Reload Image
Enter Code * :

ENREGISTRER
Numéro 61 - 07 septembre 2016
Inscrivez-vous à notre mailinglist :
aussi sur www.facebook.com/lesUdM

Notice: getimagesize() [function.getimagesize]: Read error! in /home/migliors/domains/lesurbainsdeminuit.migliors.com/public_html/libs/MorphineFramework/M_Graphic.php on line 32

ExpoNoExpo_Milano 2015 (textes français et italien)

 

En mai 2006 commence la procédure pour l'attribution de l’Expo 2015. La ville turque de Smyrne est la première à présenter sa candidature suivie par la ville de Milan. Smyrne choisit le thème : « Nouvelles voies vers un monde meilleur / Santé pour tous ». Le thème choisi par Milan est : « Nourrir la planète, énergie pour la vie ».

En mars 2008, le BIE (Bureau International des Expositions) attribue à la ville de Milan l'organisation de l'Expo 2015, grâce au thème proposé dans son dossier de candidature : nourrir la planète, ce qui implique la technologie, l'innovation, la culture, les traditions et la créativité liées au domaine de la nutrition et de l'alimentation. L'axe principal est le droit à une alimentation saine, sûre et suffisante pour tous les habitants de la Terre.

Thème fascinant et approprié pour un événement qui, par définition, vise à être représentatif de l'état global de la planète et de ses problèmes, en concentrant l'attention sur quelque chose qui concerne chacun de ses habitants et pas seulement les zones « développées », malheureusement souvent appelées « premier monde » qui, par leur pouvoir économique et social, monopolisent l'attention, l'intérêt et les investissements de cette manifestation universelle par excellence : l'Expo.

Cela dit, je reviens sur Expo 2015. Je tiens à attirer l'attention sur les voix dissidentes dans ce « spectacle » qui, immédiatement après la nomination de Milan, ont commencé à s’élever.

Depuis 2007, un an avant l’attribution, s’est formé un réseau de voix opposées à la candidature de Milan pour accueillir l'Expo, convaincues que celle ci ne serait pas une opportunité, mais un désastre pour le pays, le bien commun : le trésor public.

En substance, ce réseau d'opposants promeut une critique d'un modèle de ville, de développement, d'utilisation des terres et des biens publics, qui font de la ville de Milan et des grandes villes en général, des lieux inhabitables, manquant de cohésion sociale, avec du travail précaire, des paysages laids, et une intolérance dans la vie à l’égard de tous ceux qui ne sont pas compatibles avec la logique du profit.

Expo Milano n’améliore pas, ne traite pas et ne résout pas les problèmes de tous les jours, ne provoque pas le renouveau de la ville, mais emplit seulement les poches de ceux qui ont contribué à ravager la métropole milanaise au cours des dernières décennies.

Je partage certaines des critiques qui ont été menées par ce mouvement NoExpo, et en particulier la contestation pour l'absence d'analyse sérieuse et de contestation des dangers liés aux politiques de l'agro-industrie : les OGM, et les monocultures de semences hybrides qui affament les 4/5èmes de la planète, les fermes industrielles qui sont dévastatrices pour les animaux, pour la planète, pour l'homme ; l'élevage industriel s’étend sur le sol et les mers de la Terre en d’immenses plaques toxiques, qui ruinent santé et ressources de toutes sortes. Enfin, au milieu de tout ça, pierre angulaire de l'économie mondiale de l’alimentation, la moitié des antibiotiques fabriqués dans le monde passe dans les monocultures de maïs et de soja - qui pourraient nourrir des milliards de personnes et sont plutôt destinés aux bovins - provoquant la déforestation et appauvrissant pour toujours les habitats naturels.

 L'agriculture intensive apporte souffrance pour les animaux et dommages aux collectivités locales, forcées de subir pollution et odeurs. Les  travailleurs même, employés dans ces structures, souffrent de conditions de travail difficiles, niveaux élevés d'ammoniac avec lequel ils entrent en contact. Le niveau d’antibiotiques utilisés pour prévenir les maladies dues aux environnements malsains contribue ainsi à la prolifération de superbactéries résistantes aux antibiotiques. Néanmoins, le système intensif prévaut toujours. L'enjeu des intérêts énormes permet des revenus exceptionnels, grâce à une formule conçue juste pour de gros profits plutôt que de nourrir les gens d'une manière digne. Les gouvernements poursuivent avec des succès apparents à court terme, sans reconnaître les dommages à long terme : « …l'agriculture intensive n’est viable pour quiconque ». (Farmageddon - Le prix réel de la viande pas cher, Philip Lymbery)

« En ce moment 60 millions d'Italiens partagent leur territoire avec 136 millions de poulets, 8,7 millions de porcs, 6,1 millions de bovins, 73,5 millions de lapins et de 25,2 millions de dindes. Plus de 50% des céréales produites dans la péninsule sont utilisés pour nourrir les animaux et 36% des terres destinées à la culture des céréales sont dévolues aussi à cet usage. 71% des antibiotiques sont donnés dans les fermes tricolores. Pour chaque kilogramme de biomasse, les animaux en consomment deux fois plus que les personnes, et l'Italie est à la troisième place en Europe pour l'utilisation de ces médicaments dans les enclos animaux, après l'Espagne et l'Allemagne.

Chaque jour, dans notre pays, les élevages de porcs produisent 52 000 tonnes de fumier et 79% des émissions d'ammoniac. Les troupeaux génèrent 72% des émissions de gaz à effet de  serre de l'agriculture (source ISPRA).

Justifiée  la critique de NoExpo, pour l'absence claire et  dénoncée d’opposition à ce modèle fou de culture et d'agriculture intensives, qui sont de fait au centre du thème : nourrir la planète.

Je partage également les préoccupations concernant l’immobilier et les spéculations inévitables qui ont été realisées sur les lieux de l'événement, le béton, la consommation des terres, en bref, le modèle de développement qui a entraîné l'état actuel de notre pays et qui continue à progresser avec le soutien fondamental de la politique néo-libérale, au détriment de tout autre aspect qui ne concerne pas la seule rentabilité économique.

Le 1er mai 2015 à Milan, il y avait deux événements importants : le premier était l'ouverture de l’Expo 2015, Nourrir la planète ; le second était la manifestation NoExpo dans les rues de la ville.

Les raisons de protester et d'exprimer cette dissidence étaient légitimes et réelles mais la façon avec laquelle plusieurs centaines de jeunes manifestants (du black blok) ont « joué » leur participation à une manifestation pacifique a terni les motivations du mouvement NoExpo.

Malheureusement, la fumée et les flammes des voitures brûlées, les affrontements avec la police, les bombes de papier, les devantures brisées des magasins, les murs dégradés - ces images ont pris tout l'espace et toute l'attention des médias, et ont provoqué la réaction indignée de la grande majorité des gens – ont poussé des milliers de Milanais à descendre dans la rue le lendemain pour manifester à leur tour, contre ceux qui étaient « contre » et nettoyer les dégâts causés par cette frange des manifestants du 1er mai.

Le sujet, intéressant et approprié, s'est malheureusement soumis aux intérêts habituels , aux forces qui depuis des années sont directement responsables de l'état actuel de la planète . Cet Événement aurait pu/ devrait être un tournant, dénonçant les chiffres impressionnants des cultures agricoles intensives , de l'élevage industriel et des situations tragiques qui en sont les conséquences. Au lieu de dénoncer, Expo exprime un silence gêné , qui est une insulte au bon sens , et une soumission au pouvoir et à l'argent

 

 

Gianni Marsiglia, aux Urbains de Minuit

=======

Nel maggio 2006 inizia la procedura per l’affidamento dell’edizione 2015 dell’Expo; la città turca di Smirne è la prima a presentare la sua candidatura a cui seguirà successivamente la città di Milano.  Smirne aveva scelto come tema: "New routes to a better world/Health for all" ("Nuovi itinerari verso un mondo migliore/Salute per tutti"). Il tema scelto da Milano è stato: “Nutrire il pianeta, energia per la vita”.  Nel marzo del 2008 il Bie (Bureao international exposition) assegna alla città di Milano l’organizzazione di Expo 2015; questo grazie al tema proposto nel suo dossier di candidatura: Nutrire il pianeta, che chiama in causa le tecnologie, l'innovazione, la cultura, le tradizioni e la creatività legati al settore dell'alimentazione e del cibo. L'asse principale è il diritto ad una alimentazione sana, sicura e sufficiente per tutti gli abitanti della Terra.

Tema quindi affascinante e quanto mai opportuno per una manifestazione che per definizione punta ad essere rappresentativa della condizione globale del pianeta e delle sue problematiche, concentrando  infatti l’attenzione su un qualcosa che riguarda veramente tutti gli abitanti del pianeta Terra, e non solo quelle parti “avanzate”, spesso sfortunatamente definite “primo mondo”, che con il loro sviluppo e le dinamiche economico – sociali che ne derivano, monopolizzano l’attenzione, gli interessi ed i conseguenti investimenti della manifestazione universale per eccellenza: l’Expo.

Fatta questa premessa, e rinviando al sito di Expo 2015 per tutte le informazioni del caso, voglio portare l’attenzione alle voci contrarie a questa manifestazione che da subito dopo la candidatura di Milano hanno iniziato a sollevarsi.

Già nel 2007, un anno prima dell’assegnazione, si è formata una rete di voci contrarie alla candidatura di Milano ad ospitare l’expo perché convinte che la rassegna non fosse un’opportunità, ma una sciagura per il territorio, i beni comuni, le casse pubbliche.

In sostanza si tratta di una critica ad un modello di città, di sviluppo, di uso del territorio e dei beni comuni, che ha reso la città di Milano invivibile, priva di coesione sociale, precaria nel lavoro e nella vita, brutta paesaggisticamente, intollerante verso tuttociò e tutti coloro che non sono compatibili con logiche di profitto. Expo non migliora Milano, non affronta e non risolve i problemi quotidiani, non alimenta un nuovo rinascimento municipale, ma solo le tasche di chi ha contribuito a devastare la metro-regione  Milano negli ultimi decenni.

Condivido alcune delle critiche che sono state portate avanti da questo movimento NoExpo, e in particolare la protesta per la mancanza di una seria analisi e denuncia  dei pericoli collegati alle politiche dell’Agro-Industria, degli OGM,delle monoculture e delle sementi ibride che affamano 4/5 del Pianeta, degli allevamenti industriali che sono devastanti per gli animali, per il Pianeta, per l'uomo; gli allevamenti intensivi si espandono sul suolo terrestre e nei mari come immense, spietate chiazze tossiche, divorando salubrità e risorse di ogni sorta. All'interno di essi, cardine dell'industria globale del cibo, finisce la metà degli antibiotici fabbricati al mondo, mentre le monocolture di cereali e soia, che da sé potrebbero nutrire miliardi di persone ma sono invece destinati al bestiame, causano deforestazioni e impoveriscono per sempre gli habitat naturali.
"L'allevamento intensivo reca sofferenza agli animali e danno alle comunità locali, costrette a subirne inquinamento e cattivi odori. Gli stessi operai impiegati in simili strutture risentono di condizioni di lavoro estreme e degli elevati livelli di ammoniaca con cui entrano a contatto. Il livello di antibiotici che si usano per allontanare le malattie da ambienti così malsani contribuisce alla proliferazione di superbatteri antibiotico resistenti. Ciò nonostante il sistema intensivo continua a prevalere. Sono in gioco enormi interessi che permettono introiti straordinari grazie a una formula pensata proprio per i grandi profitti, anziché per  nutrire le persone in modo dignitoso. I governi perseguono apparenti successi sul breve periodo, senza prendere atto del danno a lungo termine: l'allevamento intensivo non è sostenibile per nessuno". (Farmageddon  -  il vero prezzo della carne economica, di 
Philip Lymbery)

"In questo momento 60 milioni di italiani condividono il loro territorio con 136 milioni di polli, 8.7 milioni di suini, 6.1 milioni di bovini, 73.5 milioni di conigli e 25.2 milioni di tacchini. Oltre il 50% dei cereali prodotti nella Penisola è utilizzato per nutrire gli animali e il 36% del terreno finalizzato alla coltivazione dei cereali è utilizzato in ultimo per nutrire gli animali. Negli allevamenti tricolori viene somministrato il 71% degli antibiotici. Calcolando per ciascun chilogrammo di biomassa, gli animali ne consumano il doppio delle persone, e l'Italia si piazza al terzo posto in Europa come utilizzo di questi farmaci negli stabulari, dopo Spagna e Germania. Ogni giorno, nel nostro Paese, solo gli allevamenti di suini producono 52mila tonnellate di letame e il 79% delle emissioni di ammoniaca proviene dall'allevamento assieme al 72%  delle emissioni di gas serra generati dall'agricoltura sono  prodotti dall'allevamento (fonte ISPRA)".
Giusta la critica di NoExpo per la mancata chiara denuncia e opposizione a questo folle modello di coltivazione e di allevamento intensivi, che in fondo sono al centro del tema: Nutrire il pianeta. Condivido anche i dubbi che riguardano le immancabili speculazioni immobiliari che si sono realizzate intono ai luoghi dell’evento, la cementificazione, il consumo di suolo, insomma il modello di sviluppo che ha prodotto lo stato attuale del nostro paese e che continua a procedere, con il fondamentale sostegno della politica neo-liberale, incurante di ogni altro aspetto che non riguardi il puro e semplice ritorno economico.

Il 1 maggio 2015 a Milano si sono svolti due eventi importanti: il primo è stato l’inaugurazione di Expo2015, Nutrire il pianeta; il secondo è stata la manifestazione NoExpo per le strade della città.

Le motivazioni per protestare e manifestare il proprio dissenso sono legittime e reali, ma il modo in cui alcune centinaia di giovani contestatori (black blok) hanno interpretato la loro partecipazione ad una pacifica manifestazione di protesta ha messo in ombra le giuste motivazioni del movimento NoExpo.  Purtroppo tutto quel fumo e quelle fiamme di auto bruciate, gli scontri con la polizia, le bombe carta, le vetrine rotte dei negozi, i muri imbrattati, sono queste le immagini che hanno preso tutto lo spazio e l’attenzione dei media, e sono queste le immagini che hanno provocato la reazione indignata della stragrande maggioranza delle persone, con migliaia di milanesi che il giorno dopo sono scesi in piazza per manifestare a loro volta contro chi è stato “contro” e ripulire i danni provocati da quella sciagurata frangia della manifestazione del 1 maggio.

Il tema affascinante e appropriato si è arreso agli interessi dei soliti noti, quelle forze che da anni sono in prima linea e quindi direttamente responsabili dello stato attuale del pianeta. Questo evento avrebbe potuto/dovuto rappresentare una svolta con la denuncia di questi numeri impressionanti delle coltivazioni agricole intensive, degli allevamenti industriali e delle realtà drammatiche che ne conseguono. Invece della denuncia, su questi temi Expo ci rappresenta un silenzio imbarazzante, che è un insulto al buon senso, ed un inchino al potere, dei soldi. 

http://www.expo2015.org/it    http://www.noexpo.org/

http://www.ciwf.it/     http://www.isprambiente.gov.it/it

 

 

0 commentaires
Numéro : 53 -