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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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Ma déambulation dans Confine del Corpo Experience 1/ Sanremo

Voilà, le samedi 30 mai 2015 arrive enfin ! Je quitte Marseille pour venir à Nice puis Sanremo voir l'exposition Confine del Corpo Experience. Je n'ai pas pu venir la veille donc je suis assez fébrile en arrivant devant la vieille gare de Sanremo. Le bâtiment est immense et s'étend sur une bonne centaine de mètres. À peine arrivé je suis happé par mes amis N'ko N'ko, Florence Cartoux et Olivier Garcin pour une partie de pétanque, je n'ai pas résisté longtemps.

18h30 je rejoins le bâtiment pour retrouver  Zacloud qui me propose de me faire la visite du lieu. Il me réexplique le concept de l'exposition. Les Urbains de Minuit et la Compagnie Antipodes se sont réunis en décembre 2014 pour confronter leurs talents dans un lieu chargé de tensions : les anciens Abattoirs prêtés par la Ville de Nice. Les artistes ont tiré de cette expérience des œuvres qui sont présentées ici ; dans ce premier événement à Sanremo, avec le collectif Sanremo Rimasti.

(catalogue en ligne ici : http://www.lesurbainsdeminuit.fr/sanremo-dossier-de-presse2015)

Je ne suis pas un spécialiste de l'art contemporain mais ça n'est pas nécessaire pour être là, et voici le  récit de ma déambulation.

À tout honneur, nous commençons par regarder, avec minutie, le travail de la maîtresse des lieux : Sonia Grdovic qui a réalisé  une série de dessins, d'après  photos de Thi Gomez, sur des bonhommes poussés à l'abattoir. L'œuvre est accrochée par des petites lames sur une grande porte en bois qui donne un sentiment plus fort encore. Puis nous arrivons devant l'œuvre de Zacloud, une gravure  sur bois en contreplaqué intitulée "Les animaux aiment les cannibales". Ce qui est remarquable, c'est le nombre de détails impressionnant qui compose ses pièces. L'idée est de pouvoir encrer ces pièces pour pouvoir les imprimer sur du papier ou du tissu. Nous passons devant le bar/buffet et Zacloud me commente avec humour  "La vache qui rit vraiment ne craint plus l'égorgement".

Nous entrons dans une salle pour regarder les photos chocs de Manuel Soria sur les migrants arrivant en Italie et l'attitude des policiers italiens. Trop grave pour moi, je fuis. Puis nous pénétrons dans le sanctuaire de Nyden La Fée et les nappes sonores de José Panchieri. Elle nous commente son travail sur les animaux qui sont à terre. Puis elle nous parle de son travail sur la misogynie avec son petit dessin de femmes qui est reproduit sur le mur. Heureusement qu'elle nous a expliqué tout cela.

En sortant du sanctuaire la lumière est magique et les couleurs des immenses papiers de Florence Cartoux sont resplendissantes. Nous regardons tous les petits détails, vraiment remarquable. Nous passons devant le cercueil de Valentina di Donna. J'ai envie de lui donner un léger baiser pour l'effet "réveil de la belle au bois dormant", Zacloud a plutôt envie de lui faire des guilis, chacun son style, comme d'habitude, nous rions comme deux adolescents attardés...

Je passe devant les photos de nus qui ne me parlent pas vraiment. Puis nous passons à la collection de papiers de boucherie d'Olivier Garcin que j'avais vu il y a 2 ans, au Festival de la saint Narcisse à Nice. J'avais rencontré pour la première fois ce personnage haut en couleur que j'apprécie beaucoup pour son humour et sa gentillesse. 

Les photos en noir et blanc de Frédéric Pasquini des abattoirs  me glacent. L'accrochage central avec les danseurs, dessiné par Vincent Fournier me retient de longues minutes. On dirait de la calligraphie. Le format choisi donne une impression de légèreté à l'ensemble.

Nous nous arrêtons devant les très beaux dessins en noir et blanc d'Andrea Moresco. Puis les montages de Mizuco.

Nous allons dans la salle au fond pour voir la première collaboration vidéo de Sonia Grdovic avec mon frère David Miglior. En sortant j'ai envie de balancer un grand coup de pied à la mallette qui fait bip bip ! Grrrr, c'est agaçant...

Il fait soif. On va prendre l'apéro avec Zacloud et Sonia, on dit des conneries et on en fait. J'adore ces moments de transitions. Nous commandons les plaisirs de l'Italie, cappucino et  Sprizt, alcool orange au goût bien chimique qui nous met une jolie barre au front pour tout le début de soirée. Retournés à la l'expo/gare, nous regardons différentes performances, un peu trop conceptuelles pour moi et je préfère rester dehors à discuter avec des inconnus, à échanger des idées, et à rire .

Puis, nous assistons à la chorégraphie de Raphael Thiers puis de Morena Di Vico. Les corps des danseurs sont vraiment beaux et c'est agréable de pouvoir apprécier de très près ainsi leurs gestes élégantissimes.

Pour moi, ce type d'événement c'est aussi l'occasion de faire de nouvelles rencontres, de vivre des moments forts avec tous ces artistes que je ne rencontrerais jamais sans ça, de leurs admirateurs, ou simple badauds.

La nuit tombe, je propose une partie de Molkky. En pleine nuit c'est super chouette. Puis l'apéro-nuit, pleine de rencontres amicales, de Français et d'Italiens. Merci encore à Sonia Grdovic et Gianni Marsiglia pour ce beau moment. La vie est belle.

Vivement le Festival de la Saint Narcisse !

 

TheKingdom 

Webmaster des Urbains

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1 commentaires
Le 0000-00-00 00:00:00 par Annie
Superbe et riche promenade .....
Numéro : 55 -