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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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La Kahina, de Gisèle Halimi

Ces temps derniers, je me suis beaucoup intéressée à la résistance à l’Islam politique, notamment en Tunisie, et à la radicalité religieuse qui accompagne cette mouvance. En me baladant sur les pages Facebook de mes ami(e)s tunisien(ne)s j’ai trouvé la référence du livre de Gisèle Halimi, La Kahina, édité chez Plon, sur une page du site du Mouvement matricien. 
http://matricien.org/geo-hist-matriarcat/afrique/heroine/kahina/

Gisèle Halimi est née en Tunisie. C’est une avocate célèbre et une féministe. Elle parle de son héroïne :
https://www.youtube.com/watch?v=WaoniXQT7ME

J’y ai redécouvert cette reine berbère magnifique (au moins dans les récits) dont j’avais déjà eu connaissance, qui a fait de la résistance face à l’invasion arabe et qui eut une vie de femme libre, impensable actuellement au Maghreb :

« Au VIIe siècle, Dihya (en arabe : sage, stratège), ou la Kahina (prêtresse ou sorcière en arabe), est une reine guerrière berbère, qui unifia les tribus amazigh pour résister aux invasions islamiques. Elle gagna de nombreuses batailles et mis en échec les musulmans pendant cinq ans. Païenne, elle ne fut jamais mariée, eut des amants et des enfants hors mariage. Dihya, Tadmayt ou encore Tadmut pourrait signifier tout simplement « La belle gazelle ».
Cinq ans pendant lesquels la Kahina règne sur toute la région. Elle administre, elle juge, elle protège. Les guerriers et les chefs de tribus reconnaissent ses qualités de stratège. Ils font allégeance à cette femme immensément belle dont le regard fascine, cette cavalière Amazigh (Amazone?) hors pair qui combat au milieu des siens, les armes à la main. »  Gisèle Halimi

La lecture des propos qui lui sont allégués prend une résonance particulière en cette période d’enlèvements et de vente de femmes par DAECH ou Boko Haram :  « Ils s’étonnent de vous voir dirigés par une femme. C’est qu’ils sont des marchands d’esclaves. Ils voilent leurs femmes pour mieux les vendre. Pour eux, la plus belle fille n’est que marchandise. Il ne faut surtout pas qu’on la voie de trop près. Ils l’enveloppent, la dissimulent comme un trésor volé. Il ne faut surtout pas qu’elle parle, qu’on l’écoute. Une femme libre les scandalise, pour eux je suis le diable. Ils ne peuvent pas comprendre, aveuglés par leur religion. » 

Par ailleurs, les curieux et curieuses pourront découvrir comme moi ce Mouvement matricien :
https://www.youtube.com/watch?v=DNZVyMqkhnk

« La pensée matricienne est un regard critique sur la civilisation moderne et son caractère dévastateur, mais pas seulement. Elle se caractérise aussi par sa critique sans concession du système familial patriarcal, qui plonge l’humanité dans un chaos de conflits familiaux et de guerres perpétuelles depuis plus de 5000 ans. À ce système, les matriciens opposent le système familial matriarcal, qu’ils considèrent comme le plus naturel, et celui par lequel toute l’humanité est passée. »

Voilà ouvert un nouvel abîme de réflexion…

Narki Nal, aux Urbains de Minuit

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Numéro : 53 -