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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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Danger de guerre et délire sur terre

Aujourd’hui, étant en train de commencer à écrire sur la notion de danger, je ne ne peux pas passer sous silence ce que j’ai vu dans la  presse ce matin : encore cette photo.  Ça fait quelque temps qu'elle circule sur le Net, c’est une image de février 2014, le quartier est celui de la banlieue sud de Damas, capitale de la Syrie, c'est le camp de réfugiés de Yarmouk .

Depuis 1957, le camp de réfugiés de Yarmouk est peuplé d'environ 150 000 Palestiniens déplacés.

Les camps de Palestiniens réfugiés ont été créés après 1948. La coalition des pays arabes qui a attaqué Israel, avait promis de "pousser à la mer tous les Juifs" pour redonner ce territoire aux Palestiniens. Les pays arabes ont aussi ouvert leurs territoires aux réfugiés (Jordanie, Liban, Syrie).

UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) définit un réfugié palestinien comme suit :"Les réfugiés palestiniens sont des personnes dont le lieu de résidence habituel était la Palestine entre Juin 1946 et mai 1948, et qui ont quitté leur région à la suite de la guerre de Palestine de 1948." et comprend également leurs descendants. Leur nombre s'est ainsi multiplié par 5 en 50 ans.
 
Dans le camp de Yarmuk en juin 2002 il y avait 112.550 réfugiés enregistrés (source wikipedia), après les deux dernières années de guerre, ils sont 18.000.
 
La vie dans ce camp se déroulait comme ça il y a quelque mois …

Documentary film about the life in Al Yarmouk the Palestinian refuge camp in Syria.
by Rashid Masharawi

Au cours de ces derniers jours le quartier a été en partie occupé par des guérilleros de l'EI, les Palestiniens de Yarmouk tentent de résister aux hommes du califat, mais le territoire a également été soumis à d'intenses bombardements et des attaques aériennes par les troupes gouvernementales. Une tragédie dans la tragédie.

La situation du camp de réfugiés est "au-delà de l'inhumain", se désespère Chris Gunness, porte-parole de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Gunness rapporte que l'agence n'a pas réussi à envoyer de la nourriture, ou toute autre chose dans la région depuis le début des combats : "Cela signifie qu'il n'y a pas de nourriture, pas d'eau et il y a très peu de médicaments".

"Pour savoir ce qui se passe dans Yarmouk, arrêtez électricité, eau, chauffage, mangez une fois par jour, vivez dans l'obscurité et réchauffez-vous d'un feu de camp," dit l'un des résidents du camp de réfugiés.

Un imam du camp de réfugiés, cité par le Wall Street Journal, rapporte que personne n’ose regarder par les fenêtres de peur des snipers.

Twitter a commencé la #saveyarmouk hashtag, un appel pour les réfugiés qui risquent de mourir de faim et de solitude internationale. Le réseau de la société civile palestinienne en Syrie dénonce que, depuis trois ans, les troupes gouvernementales ont assiégé le terrain, ce qui a en fait "une prison à ciel ouvert". Cette situation a récemment attisé  la colère des miliciens de Jabhat Al Nusra (« Partisans de l'aide à la population de la Grande Syrie » affilié à Al-Qaïda).

L'EI complète l’oeuvre d’amener ces gens au-delà de l’humain, dans le danger permanent, dans l’enfer sur terre.

#saveyarmouk 

Gianni Marsiglia, aux Urbains de Minuit

 

1 commentaires
Le 0000-00-00 00:00:00 par polydele
Médiocrité de l’égoïsme ... ;-(
Numéro : 52 -