Ami lecteur, ouvre ta gueule !

Parce que Les Urbains de Minuit sont un outil, nous vous donnons la parole.
Vos réactions seront lues et approuvées par notre sympatique comité de rédation dans les 48 heures.
Les propos racistes, xénophobes ou outranciers ne seront pas publiés.










CAPTCHA Image   Reload Image
Enter Code * :

ENREGISTRER
Numéro 61 - 07 septembre 2016
Inscrivez-vous à notre mailinglist :
aussi sur www.facebook.com/lesUdM

Les vrais délinquants de la prostitution ?

republication article 30 mars 2013, UdM n° 7

En France la prostitution est encore un problème politique. En effet, le Parlement remet en question le très controversé délit de raccolage passif.

Jeudi 28 mars 2013 dernier, le Sénat a adopté la suppression de ce délit, qui avait été inscrit dans le Code Pénal en 2003, sous la présidence de Sarkozy. Les conséquences de cet article avaient été catastrophiques pour les prostituées, contraintes à exercer discrètement, et donc beaucoup plus  à la merci de la violence de leurs clients ou de leurs proxénètes, et subissant la répression de l'Etat en plus du reste. La France pénalisait les prostituées alors que la Suède pénalise encore les clients.

Mais qui sont les vrais délinquants de la prostitution ? Les clients, les prostitués, les proxénètes, l'Etat ? N'oublions pas que la prostitution est légale puisque les prostituées payent leurs impôts, et la TVA, en bonne et dûe forme.

Espérons qu'avec cette décision du Sénat, des conditions de travail à peu près normales pour les prostituées pourront exister. Et que les condamnations ne s'appliqueront qu'à ce qui est condamnable : à savoir les actes de violence.

Leona Trebst, 17 ans, lycée Robert Gerwig Gymnasium,  Hausach, Allemagne, le 30 mars 2013

 

Mise à jour,  31 mars 2015

C'est bien de fabriquer un journal, ça oblige à faire attention à la société,  à  garder la mémoire. Les journaux, quand ils font bien leur travail deviennent des archives.

La majorité des vieux monsieurs de droite du Sénat, qui ont le pouvoir de faire et de défaire les lois, viennent de décider, en accord avec l'ancienne loi Sarkosy, que les clients des prostitué(e)s sont victimes du racolage, et qu'il faut  les protéger en dissuadant les prostitué(e)s de faire le trottoir (prostituées outrageuses, comme ça dépoitraillées, sur échasses, toute la sainte nuit, par tous les temps, tout ça parce que c'est plus fort qu'elles). 

Pauv' types.

Face à  ces vieux messieurs qui  font  les lois qui les protègent eux, en affaiblissant les petits, que faire ? Face à eux qui font de la police un partenaire social, sic Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), "le délit de racolage offre une ressource aux services de police. Pour aider ces femmes, il faut d'abord les identifier", qu'écrire ?....  Alors qu'à l'UMP,  ils sont habitués à payer des amendes non ? z'ont bien accepté de payer les amendes personnelles de leur bien aimé leader  (juste après le rejet de ses comptes de campagne à l’été 2013 par le Conseil constitutionnel pour dépassement du plafond autorisé, Nicolas Sarkozy avait fait régler à l’UMP les quelque 400.000 euros d’une amende qui lui était personnellement infligée - in l'Obs 1/4/15), alors  franchement la petite amende de 15oo euros la pipe votée par l'Assemblée nationale en décembre 2012, ça mangeait pas d'pain.....

Pouvons-nous penser que cette possibilité que donnerait la loi à la police d'identifier systématiquement les prostitué(e)s en leur collant une amende serait une stratégie fiscale ? En effet il faut savoir que  les personnes prostituées sont rattachées par le Code général des impôts aux professions touchant des bénéfices non commerciaux et revenus assimilés, du fait qu’elles sont considérées comme « recevant régulièrement d’un tiers des sommes qui leur servent de moyens habituels d’existence et dont elles ont la libre disposition ». Cela ferait d'une pierre deux coups (ma contrepétrie favorite). Bien qu'une telle mesquinerie de la part de Bercy soit choquante, la célèbre évasion fiscale de son ministre Jerome Cahuzac laissant à penser que le Budget de la France est bien au desssus de tout ça.

Alors que dire ? Peut-être aux députés de l'Assemblée, qui auront le dernier mot, qu'ils gardent bien en tête que la prostitution est légale en France, que les travailleurs du sexe ont un syndicat, des représentants, et que oui, les personnes en France on le droit de se prostituer. Dura lex sed lex.

Ci joint une rétrospective historique "Pourquoi n’a-ton jamais interdit la prostitution ?" http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-forum-france-culture-l-annee-vue-par-l%E2%80%99histoire-15-affaires-pourq

 

Maria Ceresa, aux Urbains de Minuit, le 1er avril 2015

 

Si le journal vous plait, donnez-nous un coup de pouce, partagez sur FaceBook, c’est en haut à droite de chaque article… Et rejoignez-nous sur la page FB « les UdM» !

 

 

Mots clés : #prostitution
0 commentaires
Numéro : 52 -