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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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Le Tampographe Sardon (republication - saison 1)

 

COUP DE COEUR

 

Le Tampographe Sardon n’est pas un inconnu loin de là, le quatuor bancal que constitue Libé, Télérama, Les Inrocks et Arte a fait chacun son papier avec des fortunes diverses…

Vincent Sardon est à l’origine dessinateur de presse, illustrateur de BD, mais peu à peu, lassé par ce milieu qui peut certainement devenir assez imbuvable et insipide, Sardon voit pousser comme une excroissance de son travail de dessinateur, la création de tampons, excroissance qui va prendre une place de plus en plus grande pour finalement en 2008, occuper tout son temps.

La première fois que j’ai vu son travail, premier coup de foudre, ce fût la collection d’injures marseillaises collectées dans un restaurant du quartier de la belle de Mai par un de ses ami et où j’avais pris mes quartiers justement afin d'éviter une infâme cantine d’entreprise (dont je tairai ici le nom…) lors de mes (dé)formations professionnelles. Pour connaître l’endroit, rien est inventé , chaque expression est restituée dans son jus « anthropologique »
 

 

Comment expliquer son travail ? Lui-même ne l'explique pas… Sans doute une volonté de s’affranchir des hiérarchies et de ses contraintes, un échappatoire vers un artisanat réinventé, une volonté de faire silence  et surtout de bien se marrer comme un sale gosse !

Il y a dans le tampon quelque chose de violent et de définitif qui coupe court à toute discussion futile, à toute diarrhée verbale. C’est un acte presque surréaliste, politique et infiniment radical.


 


Lorsqu’il invente le « ministère des vieilles qui ont peur des arabes » ou qu’il fait un faux Ben, cela parle évidemment au niçois par contumace que je suis…

Le Tampographe sait être dérangeant et corrosif, mais pas seulement…il émane de certains de ses tampons une poésie, une beauté qui transporte, et pour le quadra que je suis et qui a connu ces tampons pour enfants, une vraie madeleine de Proust. L’Odeur de l ‘encre et du caoutchouc, la douceur du bois vernis, et la satisfaction sur une page de cahier d’école d’avoir crée un monde rien qu’à soi…

Un petit dernier pour la route, et pour ceux qui voudraient, sur le tard, se lancer dans une carrière d’écrivain maudit…ou à succès.

 

Le mieux est encore de visiter, voire hanter son Blog
http://le-tampographe-sardon.blogspot.fr/

En plus de ses tampons, le Tampo. nous livre des tranches de vies vachement bath, et des liens à profusion vachementbathaussi.
Quelques liens:
http://www.artnet.fr/magazine/portraits/DEVAUX/sardon-dit-le-tampographe-entretien-video-2012-04-30.asp
http://www.youtube.com/watch?v=gIgcNJZpXcQ

http://www.lamarseillaise.fr/arts-visuels/tampons-corrosifs-29372.html

Au bout du bout il est toujours plus prudent de laisser la parole à l’auteur...


« je fabrique des tampons, je les vends et avec les sous je m’achète à boire »

Le Tampographe

 

F.L.

2013-03-19 

 

3 commentaires
Le 2013-03-20 00:00:32 par k
J'adOOOore, je ne m'en tamponne pas ! ♥
Le 2013-03-20 10:22:30 par TheKingdom
Je ne connaissais absolument pas !
Son travail est super drôle.
Le 2013-03-23 09:40:30 par Maharadjah YAPLUKA
... d'où l'adage : s'en tamponner Sardoniquement le coquillard !
Numéro : 55 -