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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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La Culture, le pouvoir créatif et la liberté

Le mot culture, entendu au sens ordinaire, est la connaissance sur un sujet particulier ou un morceau d'information intellectuelle, ce qui conduit à la déclaration que quelqu'un "a beaucoup de culture." Le mot peut également être utilisé pour désigner les formes d'art, comme la littérature, la peinture, le théâtre, la danse et le cinéma.

Dans un sens plus large, du point de vue sociologique, la culture est définie comme l'ensemble des choses créées par l'intelligence humaine. On y trouve les arts, les sciences, les habitudes, les systèmes, des normes, des croyances, des sports et les valeurs morales et éthiques, les comportements, les inventions, etc. Cette façon de conceptualiser la culture est proche de la définition utilisée par l'Organisation des United Nations pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) : la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.

Alors, il n'y a pas une culture meilleur ou pire, supérieure ou inférieure, plus ou moins. Toutes les sociétés ont une forme de culture, même si à nos yeux "instruits" elles peuvent être considérées comme archaïque. Tous les groupes humains rudimentaires ou sophistiqués, simples ou complexes, ont leur façon de s’exprimer, de penser, d’agir et de sentir - leur culture, leur mode de vie. Donc, ce qui existe ce sont des cultures différentes.

Avec la réduction des distances grâce aux moyens de transport et de communication modernes, un autre phénomène se dégage : la culture de masse, proposé par Edgar Morin. C'est la standardisation de la pensée et des habitudes adoptées par la plupart des gens, indépendamment de leur niveau socio-économique, d’instruction ou de profession. Comme un sous-produit de l'industrie culturelle du système capitaliste, les préférences, les types de loisirs, le goût artistique et la mode sont subtilement imposés, et, aussi, hypocritement, on donne aux gens l'illusion qu'ils décident eux-mêmes leurs choix, considérés comme normaux. Ceux qui refusent de participer à cette “normalité” sont stigmatisés comme anormaux.

L'égalité entre les personnes, alors, peut avoir un côté sinistre, quand il est synonyme de normalisation. Selon le philosophe politique italien Norberto Bobbio, dans la pensée politique et de l'histoire, les valeurs de la liberté et de l'égalité se rapportent l'un à l’autre. La liberté, pour cet auteur, indique un état, alors que l'égalité est une relation. Ainsi, l'individu doit être libre et, au même temps, il doit vivre en société dans une relation d'égalité, les deux comme fondament de la démocratie. Toutefois, selon Bobbio, cette égalité est idéal et ne peut être vu dans le monde réel. Pour lui, la liberté est le bien individuel et le bien social par excellence est la Justice.

La liberté permet à l'individu d'être, de penser et d'agir différemment et, quand même, de vivre dans une société juste. La liberté de créer et de s'exprimer, cependant, peut être contraire aux intérêts dominants, qui veulent une masse de gens amorphes et faciles à manipuler.

La création artistique, dans ce contexte standardisée, n'a rien de créatif. La production de l'industrie culturelle, qui est fait sous la pression de l'argent, de la cherche par célébrité et par succès, contribue à la dégradation de la société d'aujourd'hui comme ella se trouve. Le philosophe indien Jiddu Krishnamurti affirme que ces artistes et poètes matérialistes, désireux de la prospérité, contribuent pour le chaos et la misère du monde". À son avis, “Créer, c'est quelque chose d'infiniment plus grande que la simple expression de soi. Une simple expression et les applaudissements qui soulève ne représentent pas les manifestations de l'activité créatrice. Et il encore pose la question: Créer, c'est cela? Attisser l’homme contre l'homme, comme le font les politiciens, les homes du gouvernement, les prêtres, cela est créer?.

Et le philosophe répond : la puissance créatrice vient quand nous sommes libres de l'esclavage du désir, avec son conflit et ses regrets. Par l'abandon de soi-même, avec sa positivité et cruauté, avec ses luttes incessantes pour venir à être, alors, survient la Réalité créative. Dans la beauté d'un coucher de soleil ou d’une nuit tranquille, vous n’avez déjà une joie intense et créative ? Dans un tel moment, avec le ‘moi même’ temporairement absent, vous restez sensible et ouvert à la Réalité. Le pouvoir de créer et l'extase qui l’accompagne surgit dans la liberté.

 

Iara Borges, aux Urbains de Minuit


 

Sources:

http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=12762&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

BOBBIO, Norberto. Egalité et Liberté.

KRISNAMURTI, Jiddu. De la liberté.

KRISNAMURTI, Jiddu. Le Changement créateur.

MORIN, Edgar. L'Esprit du temps.

 

Mots clés : #Norberto Bobbio
1 commentaires
Le 0000-00-00 00:00:00 par KP
LIBERTE LIBERTE LIBERTE...... le mot essentiel, s'il ne fallait en garder qu'un !
Numéro : 44 -