En Angleterre, James Cameron a mis en place un filtrage internet obligatoire pour "lutter contre la pornographie" vue par les plus jeunes, en filtrant par défaut les utilisateurs via les fournisseurs  d'accès internet. Le filtrage se fait par défaut : c'est aux internautes de demander à leur fournisseur de ne pas censurer leur connexion.

Bien entendu le filtrage se faisant sur des mots clés, le système a donc bloqué des sites d'aide aux enfants en danger, à la British Library et à la  National Library of Scotland (à peu près comme notre BNF), aussi à plusieurs organisations contre les violences faites aux femmes. Les filtres ont aussi interdit l'accès aux sites du gouvernement dont la député Claire Perry... qui a fait campagne pour ce filtrage, son site ayant utilisé beaucoup de fois le mot "sexe", "porno", etc...

Bien entendu, les filtres vont plus loin que la pornographie et s'attaquent aussi aux sites «violents», «avec du contenu proche de l'extrémisme», ceux «sur l'anorexie et les troubles alimentaires», le suicide, l'alcool et la cigarette, et les «forums web», le respect de son partenaire sexuel, l'avortement, le style de vie gay et lesbien, la contraception, les maladies sexuellement transmissibles et la grossesse... !

On voit là tout ce que n'aiment pas les droites de tous pays : les modes de vie alternatifs.

Le filtrage et toute tentative de censure sont toujours voués à l'échec.

La prohibition, la censure, le caviardage, seront toujours à long terme suppléés par la volonté des peuples à reprendre leur liberté.

Déjà, venus d'Espagne, des réseaux parallèles se créent pour retrouver l'esprit des débuts de l'Internet et diffuser de nouvelles informations loin des grands groupes qui ont envahi les sites d'informations.

A propos de la vie privée, il faut s'imaginer que c'est un concept trés récent, en effet quand on vit dans un petit village, tout se sait et se répète. Quand je monte dans "mon" village, je n'ai pas traversé la grande rue que tous les vieux savent que je suis ici.

Ces commérages sont insupportables mais ont été le quotidien de nos ancêtres.

De nos jours l'anonymat des villes fait que l'on se sent plus en liberté, mais les caméras, les réseaux, les téléphones nous suivent à la trace, tout comme les yeux inquisiteurs des vieux fatigués à travers la vitre, qui vivent par procuration et envient les jeunes pousses.

Le vieillissement de nos populations qui souhaite un monde "plus sûr" est une illusion qui peut conduire aux pires excès.

Mais je crois quand même aux forces du progrès qui permettront aux peuples de se libérer de ces carcans.

The Kingdom, aux niçois qui mal y pensent