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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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Encyclopédie des Urbains : Comptines 'enfantines'

 

Eh bien, chers enfants....car, même si vous pensez avoir passé l'âge d'ainsi être nommés, de quelqu'un enfant vous demeurez ! 

Il est d'ailleurs, en l'espèce fort à propos que vous soyez majeurs pour découvrir la suite de mon article…

En effet, je vais vous dévoiler le sens caché des comptines qui nous bercèrent.
Lecture exégèse que d'aucun qualifierait de perverse, voire s'ils sont plus enclins à quelque prétentieuse culture, de psychanalytique.

Passons sur l'interprétation de "Alouette, gentille alouette" dont le caractère malsain offre matière à produire d'honorables sociopathes en culottes courtes tant il est étrange de deviser du traitement fait au volatile, dont on ne sait s'il est encore vivant…

Je te plumerai le cou (bis)
Et les yeux (bis)
Et le bec (bis)
Et le bec (bis)
Et la tête (bis) 
Alouette (bis) 
Ah ! 

Rime redondante: 
Je te plumerai les ailes (bis)
Et le cou (bis)
Et les yeux (bis)
Et le bec (bis)
Et le bec (bis)
Et la tête (bis) 
Alouette (bis) 

Ah ! Je te plumerai les pattes ...
Je te plumerai la queue ...
Je te plumerai le dos ...

Et observons les douces paroles de " À la claire fontaine" :

À la claire fontaine 
M'en allant promener 
J'ai trouvé l'eau si belle 
Que je m'y suis baigné

 ……………..etc……………  et :

J'ai perdu mon amie
Sans l'avoir mérité
Pour un bouton de roses
Que je lui refusai 

Mais quel est donc ce bouton de rose à la connotation érotique sous-jacente ?

Je voudrais que la rose 
Fût encore au rosier 
Et que ma douce amie 
Fût encore à m'aimer 

Ah ! Encore le bouton de rose dont on désespère qu'au rosier il fut encore ? De la vertu de l'amie pourrait-on deviser ?

À présent au tour de "Au clair de la lune

Au clair de la lune mon ami Pierrot 
prête-moi ta plume pour écrire un mot 
ma chandelle est morte
je n'ai plus de feu 
ouvre-moi ta porte pour l'amour de Dieu

"Ma chandelle est morte
je n'ai plus de feu"

Une allusion phallique, à peine déguisée, ne s'est elle pas glissée, si je puis me permettre d'employer pour ce sous-entendu une métaphore volontaire…

Puis :

Au clair de la lune Pierrot répondit 
je n'ai pas de plume 
je suis dans mon lit 
va chez la voisine 
je crois qu'elle y est 
car dans sa cuisine on bat le briquet

C'est ça, allons chez la voisine y trouver réconfort pour rallumer notre chandelle…

Penchons nous sur "Aux marches du palais" 

Aux marches du palais (bis) 
Y'a une tant belle fille, lon, la, Y'a une tant belle fille. -
Elle a tant d'amoureux (bis)
Qu'ell' ne sait lequel prendre, lon, la, Qu'ell' ne sait lequel prendre. -

Appel à la luxure !

La bell' si tu voulais (bis)
Nous dormirions ensemble, lon, la, Nous dormirions ensemble. -

Dans un grand lit carré (bis)
Garni de toile blanche, lon, la, Garni de toile blanche. 

Dans le mitan du lit (bis) 
La rivière est profonde, lon, la, La rivière est profonde. 


La rivière est profonde, allusion aquatique ou symbolique plus profonde ? Ah ! mon esprit malséant a encore employé le second degré !
Ou pis encore me mettre d'humeur saline…

Dans la continuité de l'art du repos, il va de soi que je ne puis que citer, sans en rajouter d'interprétation pour le lecteur grivois arrivé à ce stade de lecture, un extrait d'une autre chansonnette :

Auprès de ma blonde,

Qu'il fait bon, fait bon, fait bon,
Auprès de ma blonde,
Qu'il fait bon dormir.

Et hop à "Cadet Rousselle " maintenant :

Cadet Rousselle a une épée, (bis)
Très longue, mais toute rouillée ; (bis)
On dit qu'ell' ne cherche querelle 
Qu'aux moineaux et aux hirondelles. 
Ah ! Ah ! Ah ! Mais vraiment, Cadet Rousselle est bon enfant. 

"Une épée, Très longue, mais toute rouillée" La mesure de son instrument n'est qu'à l'aulne du handicap.

Cadet Rousselle a trois cheveux, (bis) 
Deux pour les fac's, un pour la queue ; (bis)
Et quand il va voir sa maîtresse 
Il les met tous les trois en tresse. 
Ah ! Ah ! Ah ! Mais vraiment, Cadet Rousselle est bon enfant. 

Soit, tout n'est donc pas vain, puisque sa queue bien apprêtée, à sa maîtresse pourra montrer…

Et le "Gentil coquelicot" ?

Que les hommes ne valent rien, (bis) 
Et les garçons encor bien moins ; 
Gentil coq'licot, mesdames, Gentil coq'licot nouveau.

Et les garçons encor bien moins, (bis)
Des dames il ne me dit rien ;

Gentil coq'licot, mesdames, Gentil coq'licot nouveau.

Des dames il ne me dit rien, (bis)
Mais des d'moisell's beaucoup de bien ;
Gentil coq'licot, mesdames, Gentil coq'licot nouveau 

Si le dicotylédone, au rouge évocateur donne bon conseil, il est donc à noter ses propos sous-entendus quelque peu misandres sur la gent masculine et son devoir de réserve quant au féminin…

En cette partie, à mi-chemin de mon texte je déclare un entracte !
(Oui, je sais, me diront certains de mes dés tracteurs : "que la moitié à peine"……..)

Bref, allons brièvement du côté de l'étranger voir si quelques similaires bizarreries se retrouvent… (À cet égard je remercie P. qui m'a fait remarquer ce qui suit).
Dans un élan de généreuse paresse, je vous épargnerais l'étude comparée de la richesse immense de la berceuse en suomi, pour ne citer que celle-ci dont vous connaissez l'air, faute des paroles.
"Rock A Bye Baby"

Rock-a-bye, baby
In the treetop
When the wind blows
The cradle will rock
When the bough breaks
The cradle will fall
And down will come baby
Cradle and all

Balance toi bébé
Dans la cîme de l'arbre
Quand souffle le vent
Le berceau se balancera
quand la branche cassera 
Le berceau tombera
Et finira en bas bébé
et Berceau.

Et notez que la chute n'est pas éventuelle mais bien prévue !...

Nous arrivons à "Je te tiens par la barbichette" dont le tire seul ferait rougir plus encore le cousin du pavot sus-cité.

Je te tiens 
Tu me tiens 
Par la barbichette

Le premier de nous deux
Qui rira aura une tapette.

"Savez-vous planter les choux" nous demande une autre ? 

Prenant en compte le mode de reproduction courtois dans les roses où naissent les filles et dans les choux les garçons,  l'allusion il n'est point besoin de disserter…

Savez-vous planter les choux, 
À la mode, à la mode, 
Savez-vous planter les choux, 
A la mode de chez nous

On les plante avec le pied, 
À la mode, à la mode, 
On les plante avec le pied, 
À la mode de chez nous.

On les plante avec la main,
A la mode, à la mode,
On les plante avec la main,
À la mode de chez nous.

Enfin pour enfoncer le clou, dirais-je, non dénué d'arrière pensée il est usage de continuer avec toutes les parties du corps qui vous passent par la tête.

À présent, "Un, deux, trois" . Non je ne vous ferais l'offense de supputer gaudrioles multiples mais juste à en rappeler les mots !

Donc :

Un, deux, trois, nous irons aux bois,
Quatre, cinq, six, cueillir des cerises,
Sept, huit, neuf, dans un panier neuf,
Dix, onze, douze, elles seront toutes rouges.

Tien elles aussi sont écarlates !

Et si de conserve, nous allions "En passant par la Lorraine" ?

En passant par la Lorraine, 
Avec mes sabots,
Rencontré trois capitaines,
Avec mes sabots dondaine,
Oh ! Oh ! Oh ! avec mes sabots !

Rencontré trois capitaines,
Avec mes sabots,
Ils m'ont appelé vilaine,
Avec mes sabots dondaine,
Oh ! Oh ! Oh ! avec mes sabots !

Oh ! Oh ! Oh, oui et qu'avec ces trois lascars en uniforme que fit donc la belle promise au fils du roi ?

Et "La Mère Michel" est-ce bien son chat qu'elle perdit ?

C'est la mère Michel qui a perdu son chat,
Qui crie par la fenêtre à qui le lui rendra. (bis)
C'est le père Lustucru qui lui a répondu :
Mais non la mère Michel vot' chat n'est pas perdu
……………..etc……………  puis :

Et la mère Michel lui dit : C'est décidé
Si vous m'rendez mon chat, vous aurez un baiser. (bis)
Et le père Lustucru qui n'en a pas voulu,
Lui dit : Pour un lapin votre chat est vendu.

Mais tout est arrangé puisque le père Lustucru, dans la stricte obédience de Don Patillo lui rendit sa vertu et n'en eut pour récompense certainement que chaste baiser…

Allons, par cette belle journée "Promenons-nous dans les bois"

Promenons-nous dans les bois
Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n'y est pas
Si le loup y était 
Il nous mangerait
Mais comme il n'y est pas
Il nous mangera pas
Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ?
Le loup :
- Je mets ma culotte………………

…………………..Si le loup y était 
Il nous mangerait
Mais comme il n'y est pas
Il nous mangera pas
Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ?
Le loup :
- Je mets ma chemise
Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n'y est pas
Si le loup y était 
Il nous mangerait

Étrange ce canidé, de surcroît à trousse chemise, et prêt à dévorer la petite ingénue !

Mais comme il n'y est pas
Il nous mangera pas
Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ?
Le loup :
C'est bon j'arrive j'arrive

À voici la gamine, forte de son petit pot de beurre qui déclare se hâter à présent…

Flash Info ! -  Flash Info ! - Flash Info !

Voici, sur demande spéciale de la rédaction qui me fit remarquer un oubli !
Que "j'introduis" donc en cet endroit aléatoirement et non en fin, tel qu'on l'attendrait.

Il court, il court, le furet :

Il court, il court, le furet,
Le furet du bois, Mesdames,
Il court, il court, le furet,
Le furet du bois joli.

Il est passé par ici, (bis)
Il repassera par là. (bis)

Il court, il court, le furet,
Le furet du bois, Mesdames,
Il court, il court, le furet,
Le furet du bois joli.

Ce fringant mustélidé dont je tiens autrement, mais néanmoins ici, à préciser qu'il fait donc partie de la famille des belettes (mustela en latin), ce qui m'emmène, suivant chemin de traverse coutumier, à ces indispensables digressions :

- Petit un : Pour certains pratiquants de la cosmétique le nom de "Mustela" n'est peut être pas inconnu puisque, entre-autre, fabriquant d'une gamme de soins pour enfants. 

- Moyen deux : Car n'oublions pas le thème de cet article :
Le frétillant animal au pas rapide allant de partout dans la futaie de dames en dames…

- Grand trois : une des plus gracieuse contre pétrie qui soit cet "il court il court le furet" (ça y est ? vous l'avez attrapé ? bravo !)

Observons maintenant les paroles de "À cheval bidet":

À cheval sur mon bidet

(asseoir l'enfant sur ses genoux et le tenir par les mains dit le mode d'emploi…)

Quand il trotte, il est parfait
(variante : quand il trotte, il fait des pets).
Au pas, au pas, au pas
(marquer lentement le rythme),
Au trot, au trot, au trot
(accélérer la cadence),
Au galop, au galop, 
au galop(terminer au galop)!

Sans commentaire…

Et "Marie trempe ton pain"


Marie trempe ton pain
Trempe ton pain, Marie
Trempe ton pain, Marie
Trempe ton pain dans la sauce !

Dans la sauce ? Ton pain ? Mais bien sûr !

Et pour finir, "LES TROIS PETITS COCHONS" dont je ne citerai que l'ouverture tant celle-ci est suffisamment édifiante !


Il y avait trois p'tits cochons 
À la queue en tir'-bouchon

Un peu d'anatomie, oh , enfant, mon lecteur ! Car il te faut savoir et tu ne le sais probablement pas, toi Urbain, peu à même des choses campagnardes que le porc a un appendice caudal droit et tombant à l'opposé des illustrations d'usage.


Alors, qu'en fait, la partie torsadée apparente de son anatomie est son sexe ! 

 

Polydèle, aux Urbains de Minuit

 

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Numéro : 53 -