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Numéro 61 - 07 septembre 2016
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Corruption au Brésil et ailleurs : complicité entre le gouvernement et le peuple ?

 

La corruption est un sujet qui revient souvent dans les discussions au Brésil. Quand on parle de corruption, il s'agit d' actions et de pratiques malhonnêtes qui profitent à des particuliers, à des institutions ou des catégories socio-professionnelles. Lorsqu' on parle de corruption, il s'agit de négociations de la politique gouvernementale et/ou de relations public-privé, par des moyens illégaux ou frauduleux.

Les partis politiques, surtout en prériode électorale, veulent prouver que leurs adversaires ont une histoire qu’on  peut  dire pas très propre. Ils ne manquent pas, également, de promettre de résoudre les problèmes sociaux, en particulier ceux qui se rapportent à la santé, l'éducation et la sécurité publique. C'est le processus de la célébration du contrat social proposé par Jean-Jacques Rousseau (1762), qui n’est pas toujours respecté.

Le Brésil a une des charges fiscales la plus élevée du monde, et, paradoxalement, les Brésiliens n'ont pas à leurs disposition des services publics de qualité. En 2012, par exemple, les impôts collectés représentaient 36.02% du Produit Intérieur Brut (PIB), qui est la richesse totale du pays. Dans la même année, selon l'Organisation des Nations Unies (ONU), 200 milliard de reais, à peu près 90 millions de dollars, ont été détournés par la corruption au Brésil. Ces données  sont un résultat d'enquête et  peuvent, donc, être encore plus élevées.

En bref, la corruption avale l’argent qui devrait être investi aux prestations sociales.

Selon le projet “Quem quer virar excelência” ("Qui veut devenir l'excellence") du site Transparência Brasil (Transparency Brésil), quatre candidats sur dix pour les gouvernements des États répondent à la Justice ou au Tribunal des Comptes. 46 d'entre eux ont été condamnés, dont dix pour fautes administratives. Pour autant ils ne souffrent pas de restrictions de la part de la Loi Ficha Limpa (Dossier Propre), qui est censée améliorer le niveau d’honnêteté des candidats aux fonctions publiques.

Le sondage publié par le portail Transparency Intenacional montre que 56% des Brésiliens interrogés pensent que les actions du gouvernement contre la corruption sont inefficaces.

L'étude souligne également que, dans le monde entier, plus d'une personne sur quatre a versé des pots de vin pour obtenir des services, la majorité, à la Police et/ou à la Justice. Lors de l'analyse des institutions mondiales, le plus haut niveau de corruption se trouve dans les partis politiques et dans la Police.

Pourquoi la corruption existe-t'elle dans l'administration publique ? Parce que la société est passive et permet ce genre de chose pourrait être une réponse. Ou parce qu'il n'y a pas de punition ? Parce que c'est une question de culture, qu’il ya des pays qui sont plus ou moins corrompus que d'autres ?

On peut aussi penser que le gouvernement corrompu est le reflet d'une société malhonnête, où l'éthique est toute relative.

En Octobre 2014, pour les prochaines élections, les Brésiliens ont la possibilité de maintenir les noms qui sont déjà au pouvoir ou de les renouveler. Le Brésil est en campagne pour élire le président, les gouverneurs des États et du District Fédéral, des députés fédéraux, député des États et du District Fédéral et un tiers des sièges au Sénat. Nouvelles chances ?

 

Iara Farias Borges aux Urbains de Minuit

 

Sources:

http://www.transparency.org/gcb2013/results

http://www.transparencia.org.br/

http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/leis/lcp/lcp135.htm

https://www.ibpt.org.br/noticia/1443/Carga-tributaria-brasileira-e-quase-o-dobro-da-media-dos-BRICS

 

 

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