Il y a quarante ans, la révolution sexuelle, ce n'était pas seulement se promener à poil dans une campagne et regarder pousser l'herbe à chèvre ! C'était aussi une révolution culturelle que le cinéma et certains réalisateurs des années 70 ont rendue accessible au grand public.

Beaucoup de films, dans ces années là, ont commencé à montrer des corps nus sans pour autant tomber dans le porno ou le voyeurisme.

La palme d'or revient  au premier « Emmanuelle » qui fit fantasmer plusieurs générations d'adolescents et de maris versatiles. « Les Valseuses », avec Miou Miou et les deux compères Depardieu et Dewaere, était progressiste, montrant la cavale de deux voyous avec une employée de salon de coiffure. C'était un des premiers « road movie » à la française. Les scènes de sexe dans Les Valseuses sont loin d'être aussi innocentes qu'il y paraît et loin d'être aussi érotiques que dans Emmanuelle. Mais ce qu'elles ont en commun, c'est d'avoir eu le mérite d'exister. Le film français des années 70 se libérait des carcans et arrivait à révéler nos envies et nos désirs inassouvis, tout en les plaçant dans un quotidien plus ou moins sordide, selon les scénarios. On parlait sexe, orgasme et liberté, et c'était le bon temps.

L'un des films les plus méconnus dans ce domaine, reste « Themroc » avec Piccoli, Dewaere, Miou miou et Coluche. Une histoire de fous.

Réalisé en 1973, il montre le pétage de plombs d'un ouvrier dans un quartier de Paris. Aucun dialogue, mais des grognements, des sons, des cris. Seuls les images et le montage nous font comprendre la direction voulue par son réalisateur, Claude Faraldo. Direction ardue, puisqu'il s'attaque au thème de l'inceste entre frère et soeur, et, ne reculant devant rien, à l'anthropophagie dirigée contre  un agent de police.

Il a reçu le prix spécial du jury au festival du film fantastique d'Avoriaz en 1973, et est interdit au moins de 18 ans.

A votre tour de le découvrir.

Boris Burasovitch, aux Urbains de mauvais genres